BLEED THE MAN Behind the Walls of Reality [ 2010 ] |
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CD Durée : 51.35 Style : Metal Mélodique / Metalcore |
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Chronique : 19 août 2010 , réalisée par Aris3agaiN | ||||
Bleed the Man. Pourquoi les groupes de Metalcore et toutes autres dérivations plus ou moins mélodiques du Metal se sentent-ils obligés d’avoir tous le même nom ou presque ? On va finir par s’y perdre entre tous les Bleed Bidule et Bleeding Machin de la scène metal… Le combo espagnol en question provient néanmoins d’un endroit plutôt atypique, puisqu’il a été formé il y a trois ans au nord de l’île de Majorque, que l’on n’imagine pas forcément très prolifique dans le milieu de la musique extrême. Après un bon nombre de dates dans leur région et un premier EP en 2009, Bleed the Man sort sa toute première galette, intitulée « Behind the Walls of Reality » chez Noisehead Records. Sans aucune intro, on entre dans le vif du sujet sur « Untold Tragedy », qui donne d’entrée le ton de l’album. La production est soignée et plutôt bonne, alors que l’accent aurait pu être mis sur la batterie, qu’on n’entend pas assez sur la plupart des morceaux. Bon, on n’a pas besoin de placer un blaster à la Mike Smith sur chaque titre, mais un peu plus de cognant aurait été appréciable. Néanmoins, mis à part ce petit défaut, il n’y a pas grand-chose à redire, surtout si l’on tient compte du fait qu’il s’agit du premier album des Espagnols. Au niveau technique, « Behind the Walls of Reality » est également appréciable. Quelques soli placés ici et là, comme sur « Not An Angel », « Oblivion », ou encore « Unreal » sonnent très bien et montrent une bonne maîtrise de l’instrument par les guitaristes. Jose Joyas, chanteur de la petite troupe, dispose lui aussi d’une bonne technique et se révèle très à l’aise dans son domaine, autant dans les voix claires que dans les poussées plus gutturales. Il reste crédible tout au long de l’album, et ce même dans les aigus, comme sur « A New Beginning ». La bonne production d’un album et la maîtrise technique des musiciens ne font néanmoins pas tout. Même si l’on ressent l’authenticité de la démarche du groupe au fil des écoutes, il n’empêche que le tout sent le réchauffé micro-ondé plusieurs fois. Les titres sont tous faits selon le même schéma couplets gutturaux / refrains clairs / solo de guitare et les pistes qui sortent des sentiers battus sont instrumentales. Ainsi, « Behind the Walls of Reality » sert de sympathique petit interlude, tout comme « Bleed the Man », alors que cette dernière aurait pu servir d’excellente intro à la galette et donc la commencer moins abruptement. Les refrains sont assez catchy, les parties les plus rapides et brutales passent très bien à l’écoute, mais Bleed the Man se confond avec des centaines d’autres combos du même style et ne parvient pas à sortir du lot, à l’image du single choisi pour représenter l’album, « The Darkened Sun ». Le combo espagnol montre beaucoup de signes de bonne volonté, mais pour l’originalité et une patte de compositeur, on repassera. Encore une fois, il ne s’agit que d’un premier album, il est donc difficile d’enterrer Bleed the Man alors qu’il s’agit d’un groupe relativement jeune. Avec des compositions plus personnelles, le combo pourra certainement se faire davantage une place sur la scène metal mélodique. En tout cas, ce ne sera pas avec « Behind the Walls of Reality » que Bleed the Man sortira du lot pour s’imposer réellement, mais il y a du potentiel. Il reste à voir comment le groupe l’utilisera à l’avenir. |
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