KISKE - SOMMERVILLE Kiske - Somerville [ 2010 ] |
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CD Durée : 53.14 Style : Melodic heavy/rock |
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Chronique : 16 août 2010 , réalisée par AVALON | ||||
MICHAEL KISKE et AMANDA SOMERVILLE, rien que cela. Mais qui est ce duo pour ceux qui sortent de Neptune ? Et bien une rencontre qui se devait inévitable, entre Kiske à ma gauche, vieux baroudeur du heavy metal allemand, et qui a été rendu célèbre par son apparition dans Helloween et qui a quitté le milieu heavy trop "violent" pour lui, pour ce consacrer à des albums solos plus mielleux entre pop rock et metal. A ma droite, la charmante blondinette et chanteuse américaine de talent également Somerville, et qui a contribué à de très nombreux albums dont ceux de After forever, Avantasia, Epica, Edguy, Kamelot et j’en passe. Forcement, à force de côtoyer le même milieu allemand avec des projets communs, il était impossible de ne pas créer ce duo de fortune, et accrochez vous bien, dans des sonorités heavy metal, normal vu que Kiske avait avoué son aversion envers le milieu, nous ne sommes plus à quelques contradictions près. Qui pour accompagner ce duo de chanteur ? Des musiciens confirmés et de renoms (dans le milieu teuton s’entend), dont le bassiste et guitariste de Primal fear (Mat sinner et Magnus Karlsson), nous nous attendons donc un du heavy plus qu’à de la pop. On reluque un peu le visuel et on reste attentif à la production, ici c’est du pro et du tout bon de ce coté la, mission accomplie. Coté musique par contre, il faudra en fait « faire le tri ». Tout n’est pas à jeter, tout n’est pas mauvais, mais tout n’est pas bon non plus. Le chant de Kiske est à la fois heavy et aiguë comme il en a le secret, ou plus rock et posé, surtout dans les ballades, évidement. La chanteuse Amanda, qui a été la coach vocale de Simone Simons (Epica, excusez du peu), possède une maitrise totale, avec une voix chaude et plutôt grave pour le style. Le contraste avec Kiske est alors parfois saisissant. Une très belle découverte de ce coté chant féminin. Alors si la maitrise et le talent vocal ne sont plus à prouver, faut-il encore qu’ils s’insèrent dans des compos accrocheuses. Et c’est parfois là que le bas blesse. Certains titres sont carrément grandioses, un peu façon Avantasia avec du rock/metal symphonico/épique (« End Of The Road ») et même si le rythme est plus rock que heavy/metal, les agencements sont si subtils et mélodieux, qu’il est difficile de ne pas succomber, pour les fans de AINA. Certains titres sont plus heavy/modernes, mais n’apportent strictement rien à l’opus (« Arise »), autre que des prouesses techniques. En réalité, et c’est un comble, c’est dans les parties les plus soft que le duo s’en tire le mieux mettant leurs voix et les arrangements musicaux bien en avant, et donc, arrivent à plus captiver l’attention, que des titres plus catchy et sans intérêts. L’opus pour cela s’équilibre bien coté styles, il faudra donc sélectionner les meilleurs compos. A noter que la basse est bien mise en avant, que le synthé (et parfois piano) reste un des éléments important dans les parties soft/rock (je n’ose employer le terme de « pop »), mais dans les parties les plus agressives est relativement mal utilisé et devient un « boulet » (« Devil In Her Heart ») avec un son proche du Bontempi. Le dernier titre sera peut-être LA bonne surprise du lot, avec un titre heavy et lourd, très lourd, et donc le duo s’en donne à cœur joie sur ces riffs plombés. Le titre le plus « hit radio » sera surement « silence », très suave et mélodique (trop ?) qui pourra en rebuter plus d’un, mais rassurez vous, l’album n’est pas intégralement constitué de cette soupe assez indigeste, bien que les plus romantiques risquent de verser leur petite larmounette. Mitigé je suis. A mettre du coté positif, les parties parfois épiques et sympho, le duo vocal qui étincelle techniquement et parfois émotionnellement (merci Amanda), et un patchwork de tempos et de styles un peu différents. Le coté négatif sera à aller chercher du coté parfois "too much" coté sentiments mais surtout d’un manque total d’inventivité et de créativité. Avoir de bons techniciens, c’est bien, parfois beau, mais avoir de l’ingéniosité, c’est encore mieux. On reste donc dans un album moyen, sans très grandes ambitions, dommage car le menu était alléchant, on a le hors d’œuvre et le dessert, mais il manque la pièce essentielle : le plat de résistance… A vous de voir si vous arriverez à digérer le tout ! |
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