AVERSE The endesque chants [ 2010 ] |
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CD Durée : 72.33 Style : Black metal progressif |
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Chronique : 03 août 2010 , réalisée par Oceancloud | ||||
Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par la fin de la chronique: avant gardiste, intelligent et passionnant, "The endesque chants" est de ces albums rares qui font avancer d'un pas la musique extrême dans le raffinement et l'esthétisme. Un premier album magistral que je ne saurai trop recommander à qui recherche une musique à la fois extrême et classieuse sans tomber dans les poncifs. Voilà, d'autres questions? Bien, maintenant que j'ai tué le suspense dans l'oeuf, quelques explications s'imposent. Groupe lillois formé en 2002 par les frangins Fromont-Placenti, Averse est l'auteur d'un remarqué et remarquable EP autoproduit en 2007, "Scolopendrian Perception Haze" qui donnait un bel aperçu de l'univers musical du quintet. Inspiré de ce qui se fait de plus aventureux en metal extrême, Opeth, Emperor et Agalloch notamment, mais aussi par de grands noms du rock progressif psychédélique comme King crimson et Camel, Averse nous abreuve d'un mélange savant et savoureux d'un black metal raffiné et d'ambiances acoustiques feutrées. Vous me direz, ça a déjà été fait, mais Averse ne s'est pas contenté de reprendre des formules toutes faites. Déjà, la prod, loin de la mode de l'ultra-compression et de l'hyper-puissance, se veut naturelle et limpide. Les parties metal sont aussi abrasives que les parties acoustiques sont doucereuses, donnant un disque très dynamique et ambiancé. Ambiance générale que l'on pourrait rapprocher de masterpieces tels que le "Blackwater park" d'Opeth ou "The mantle" d'Agalloch, pour situer un peu le niveau atteint. Ensuite, le coté prog exacerbé d'Averse suinte de toute part de ces 6 compositions dont 3 dépasse allégrement les 10 minutes. En effet, l'introductif "Translating Your Name Into Numbers" et les 2 titres clôturant l'album sont des merveilles de structures à tiroir que chériss(ai)ent les groupes précités. Envolées de blast aux vocaux en papier de verre, décélérations doomisantes, break acoustiques opethien, solos virtuoses, chant clair paisible... les lillois s'en donnent à coeur joie, jouent avec les climats et les nerfs de l'auditeur.Passionnant de bout en bout, ces 3 titres ne souffrent d'aucun temps morts malgré de longues plages instrumentales, voire ambiantes pour certaines. Le tout est rehaussé d'influences purement psyché issues tout droit des 70's: claviers vintage, flutiaux et violons, nobles sonorités apportant un coté baroque à l'album. Averse possède également un amour immodéré pour les instruments acoustiques. Les multiples interventions des guitares sèches toutes en émotions sont là pour le prouver et les nombreux sets acoustiques que le groupe aime donner a certainement contribuer à développer leur maitrise de l'exercice. Car il faut dire que ces passages sont particulièrement réussi, révélant pour de bon leur talent d'écriture. Le seul grief que je pourrai formuler serait sur les deux morceaux de milieu de disques, totalement acoustiques qui constituent pour moi le ventre mou de l'album, manquant d'un soupçon de dynamisme et d'accroche. Il y a encore bien d'autres choses à dire sur cet album mais il me faudrait bien plus d'une chronique. Je me contenterai de souligner le travail des textes, très poétiques et profonds aussi bien en anglais qu'en français (même si ce dernier passe un peu moins bien en chant clair) et la beauté des ambiances que le groupe parvient à créer, mélancoliques et contemplatives à souhait, parfois même décalée lors des plans Kingcrimsoniens au détour d'un solo jazzy ou d'une harmonie vocale spatiale. Stop à la chronique dithyrambique, il faut en laisser un peu pour votre imagination et surtout pour le prochain album d'Averse, qui je n'en doute pas sera encore plus audacieux. Et comme j'ai déjà fait ma conclusion en introduction, je suis bien dans la panade pour conclure de façon originale. Un petit jeu des comparaisons pour finir de convaincre les sceptique. Si vous aimez les travaux les plus 70's d'Opeth ("Watershed"), les ambiances mélancoliques proches d'Anathema ou Agalloch, les plans barrés façon King crimson mais que vous n'avez jamais réussi à tous les écouter en même temps, foncez sur "The endesque chants", vous en aurez pour votre argent. |
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