CHRONIQUES ALBUMS

Dans la série « qui fait du bruit » made in France, voici GRAZED de Nîmes qui vient nous présenter son troisième opus (sans compter les lives et autres parutions dans des compils métal). Ce nouveau pavé de death-métal se nomme « Dragonsneeze » et semble prendre le métal-qui-tue au second degré par des textes et attitudes décalées.
Ces vieux routards Nîmois ont mis du thrash dans leur death depuis leur formation en 1998 ou 1999, à vous de choisir. Nous allons donc illico insérer la galette dans le four « microphone » pour essayer de saisir le contenu des 12 titres agrémentés d’un bonus track « Live Chaos » et autres déviances du groupe.

Que dire de cet album en premier lieu ? Qu’il a été mixé et masterisé par Axel de CARNIVAL IN COAL (ça ne m’étonne pas vu le délire du combo). Que sur deux titres Sami (KREATOR/WALTARI) a fait des soli de gratte. Il faudra aussi noter l’apparition de Moreno (NO RETURN) pour certains vocaux.
Voilà, vous savez tout ou presque et vous pouvez rentrer chez vous. Comment ? Vous voulez en savoir plus, vous ne connaissez pas ce groupe ? Alors voici la suite de la chronique. Avec GRAZED nous avons du gros death/thrash qui tâche avec ce côté old-school qui satisfait tous les « brutos » de France et de Navarre. Vous en avez pour 50 minutes, alors il faut en profiter. Profiter de ces compositions aux noms « bizarroïdes ». Comme « Beuarggg !!! », « Dark Brador », « War Against Dust » ou encore « Pope After Death », je ne vous fait pas un dessin.
Priorité à l’efficacité avec des riffs de tueurs, une rythmique en cavalcade et ces voix tantôt « growlées » passées au débouche-évier, et ces cris limite black en réponse. Mais foi de musiciens brutaux ça assure vraiment du point de vue technique et l’on ne néglige pas les petits soli en dérive qui font mouche dans la tourmente sonore.
Mais, car il y a souvent des "mais" avec votre chroniqueur préféré. L’énergie déployée doit être remarquable en live c’est sûr, par contre sur cd, quelques petits manques de cohérence se font jour si, si… Et puis ce qui manque le plus au son du skeud, c’est de la « pèche », du « punch », ce dont le groupe ne doit pas manquer en concert mais que l’on ne retrouve pas dans l’enregistrement. C’est la faute à une production trop faiblarde, voilà c’est dit. Pour le reste tout est bon à prendre, ici on se fait plaisir en envoyant « du bois » sans se prendre la tête avec des plans trop alambiqués et ça marche.

Voilà tout ce que j’avais à dire, sans détour (comme on dit à la télé), sur ce nouvel opus « Dragonsneeze » qui devait entrer facilement dans votre « death-thèque » et vous encourager à rejoindre le groupe dans ses concerts qui ne doivent pas manquer d’ambiance, ça c’est sûr.