CHRONIQUES ALBUMS

S’il vous plait, délaissez quelques instants votre basse, votre double pédale et votre guitare sous accordée, pour respirer un peu, souffler et reprendre vos esprits. Pour se relaxer, pour se déconnecter un peu du metal, rien de tel qu’un bon album d’ambiant, dont Prikosnovenie en a le secret. Ici c’est le groupe EYBEC qui vous est proposé, enfin surtout le projet solo de la chanteuse catalane Eysa Eybec aidée de son pygmalion guitariste et compositeur Bernat Compte pour leur album « Espurnes d’anima ».

Ici le projet est présenté comme un prolongement musical entre Cocteau twins et Dark sanctuary, je rajouterai pour ma part quelques accents trip/hop à la Morcheeba (« Quan cau la nit »).
Le point fort du groupe ? Le très joli timbre de voix de la chanteuse, une voix claire, intimiste, voluptueuse. Le second effet sera du coté des mélodies et arrangements, dans un univers opposé au metal donc, à savoir de douces ambiances hypnotiques, des guitares réverbées et aériennes, et qui appelle forcement au voyage de l’esprit, à la relaxation du corps. Entre post/rock aérien, trip/hop, ambiant, un savant mélange qui offre tant de mélodies savoureuses…Le synthé, le piano, la guitare électrique ou acoustique, nous sommes toujours sur le fil entre « ballades » féeriques et atmosphériques et accents pop/rock avec une délicatesse sans bornes.
Certes, cela risque de plaire aux plus sensibles d’entre vous mais avec des compos réussies et sans failles, et une production quasi parfaite avec un son cristallin et limpide, il est fort à parier que votre petit cœur plonge dans cet ensemble envoutant et très touchant. Un voyage indispensable en somme.