CHRONIQUES ALBUMS

HEMORAGY est un groupe de métal Français un peu atypique car resté figé (trop ?) dans la période heavy/thrash des eighties.
Les frères Johannes et Steve MUSSELIN assurent guitares, vocaux et batterie avec à la basse « Basstarde » Lynda SIEWICZ. Depuis leur formation en 2002 ils écument le pays avec sous le bras trois autoproductions, le MCD « First Blood » » (2004), leur premier CD « Jesus King Of Wine » (2007) et enfin l’album de 2010 qui nous intéresse aujourd’hui « Headbang Till Death ».

Alors quoi de neuf docteur rock/métal ? Pas grand-chose en fait. Les dix titres de ce nouvel opus s’écoutent avec l’espoir de voir une composition sortant du lot, venant nous accrocher l’oreille, nous sortir d’une torpeur qui s’installe assez rapidement et inexorablement dans notre tête.
Pourtant le trio ne ménage pas ses efforts, c’est très souvent speed, thrash, heavy, voire même hard-rock millésimé. Les riffs et soli sont dignes d’un bon « branleur de manche », quoique… En écoutant tout cela de plus près, quelques approximations se font remarquer par ci et par là. La bassiste semble tirer son épingle du jeu et côté batterie le travail est bien effectué. Mais la voix n’est vraiment pas au top dans le style, trop légère, trop limite parfois alors aïe !
Et puis une certaine linéarité se ressent dans leurs compositions avec des chœurs heavy-frenchies des années 80 où, il faut le reconnaitre, le heavy-thrash hexagonal ne brillait pas trop dans son coin sauf quelques exceptions. Comme dans ce bon vieux temps (pour certains), le tout manque cruellement de profondeur, de « punch », de gros son, celui qui fait « headbanguer » tout simplement.

Mon but, vous l’aurez compris, n’est pas de « démolir » ce groupe Parisien, mais de lui donner quelques conseils que voici : changez donc de chanteur, changez vos compositions, sortez une nouvelle galette qui aura du « corps », une certaine accroche et vous aurez peut-être la chance de nous faire « headbanguer » jusqu’à ce que mort s’en suive, même en restant concentrés sur la période du heavy/thrash dit « old-school » qui semble vous inspirer terriblement.