ENEMY OF THE SUN Caedium [ 2010 ] |
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CD Durée : 52.25 Style : Thrash/Metalcore original |
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Chronique : 05 juillet 2010 , réalisée par Bodomania | ||||
Quatre ans après sa création, le groupe de "Thrash Metal progressif" vient nous confier l'héritier de "Shadows". Mais il serait impossible d'évoquer le nom d' ENEMY OF THE SUN, sans penser à l'homme aux multiples contributions métalliques qui se cache derrière: Despair, Grip Inc., Eyes of Eden, Voodoocult, Rotting Christ, ReVamp... Il s'agit de Waldemar Sorychta bien sûr! Si cet illustre musicien/compositeur/producteur est l'initiateur de ce projet original, le reste de la troupe n'en est pas moins indispensable. Le groupe compte ainsi le chanteur Jules Näveri (Profane Omen, Misery Inc.), la bassiste Alla Fedynitch (Pain, Disillusion, Eyes Of Eden, Atrocity, Leave's Eyes) et enfin le batteur de Funaze, prénommé Daniel Zeman. Mais trêve de présentations, trois ans après la sortie de "Shadows", revoici donc le quatuor avec ce nouvel album, baptisé pour l'occasion "Caedium". Pourquoi ce mot latin? Et bien la réponse est étroitement liée à la disparition tragique du chanteur de Grip Inc. Marqué par la perte de Gus Chambers (RIP), le groupe, Waldemar Sorychta en tête, décida d'aborder la mort et plus particulièrement le suicide à travers cet album. La définition de "Caedium" étant la suivante: (se) tuer / s'autodétruire, vous comprendrez mieux alors pourquoi un tel choix. Mais, quoi de mieux que la musique comme exutoire? Allons de cette oreille, découvrir ce nouvel opus... Bien que sombre et nostalgique par l'aura qui l'entoure, il est aussi et surtout plus que jamais, varié et moderne. Mélangeant les styles avec une énergie incroyable, les quatorze titres qui vous attendent risquent de vous surprendre. Ce labyrinthe musical débute avec "Lithium". Une courte instrumentale qui débute en toute sérénité par une acoustique, pour s'engager ensuite vers un chemin plus tortueux. Des riffs nerveux font monter la pression jusqu'à l'arrivée d' "Another End Of The Rainbow". Et c'est parti pour une cavalcade rythmique thrashisante survolée par une variation vocale, claire et gutturale, signée Jules Näveri. Mais n'oublions pas Waldemar Sorychta qui, par cet appel au "flamenco" introduisant "I am one", prouve définitivement sa présence. Celui qui affectionne tant les ambiances hispanisantes se fera grandement plaisir sur ce titre. Renforcé par des passages plus "Metalcore" et quelques accélérations "Heavy/Thrash progressives", celui-ci poursuivra son chemin avec "Chasing The Dragon". Faisant quelque peu penser à Grip Inc., par ses lignes de guitare, il laissera quelques empreintes "Death mélodiques" et latines, à coup de mandoline et de bongo. La fin de ce morceau très entraînant nous fera basculer dans un tout autre univers. En effet, avec la piste "Electro/Thrash" nommée "Castaways In The N.W.O", lorgnant du côté obscure d'un Katatonia, une autre facette de cet album sera alors montrée. Enfin, des changements de registre et de ton, ce n'est définitivement pas ce qui manque! La suite nous le dira... "The Power Of Mankind" passe étonnement d'un Heavy héroïque à un Thrash chaotique, avec un pont à la mandoline. Pendant que "Ticket" vient lourdement frôler des rythmiques Fear Factoriennes, "Paradigm" bascule dans l'alternatif, en y incorporant au passage des éléments Stoner. "Try Out" suit avec plus de rage cette lancée hautement U.S, par une structure démente qui gagne cette fois en rapidité et en profondeur. En ce qui concerne "The Golden Horizon", nul ne pouvait imaginer que ce titre était censé se retrouver sur un album de Grip Inc. Les lignes de chant, étant prévues au départ pour Gus Chambers, elles resteront intactes, laissant à Jules Näveri le soin de les respecter, dans un texte en hommage au vocaliste disparu. En revanche, avec des riffs répétitifs "noisy/grunge industriels", le registre musical sera quant à lui, plus proche de B.Thong. Les heures sombres continuent avec la venue de "Sky Shooting Stars" et "Stolen Sky". Fear Factory répond toujours présent, mais des riffs "Metalcore" s'y intégreront également. Deux titres assez efficaces, le premier incluant un refrain en chant clair, le second peut-être plus complexe, lourd et "Stoner". "Aimless" casse le rythme et nous entraîne dans une ballade à la fois légère et empreinte de tristesse jusqu'à la première moitié du morceau, pour s'engouffrer dans des méandres décalés et agressifs, avant de repartir dans la nostalgie... La fin est proche, des nappes de synthé introduisent de manière orchestrale cette outro, en hommage à tous ceux qui ont perdu leur vie au combat. "In Memoriam" monte crescendo, puis, quelques accords et rythmiques acérés se chargeront de nous guider vers la sortie. En incluant des influences aussi diverses que le Thrash moderne U.S, l'alternatif indépendant, le Cyber Metal, le Metalcore, le Noisy/Grunge industriel ou encore le flamenco, on peut dire qu'il y en a pour tout le monde. La production est puissante et fait ressortir le jeu du combo, néanmoins, quelques affiliations inévitables ainsi que la longueur de l'album les desservent un peu, nous empêchant parfois d'apprécier l'originalité de cet album. "Caedium" reste en tout cas très varié et accrocheur, et réserve de bonnes surprises! Une page se tourne et laisse entrevoir de nouveaux horizons, beaucoup moins sombres, pour la bande à Waldemar Sorychta... |
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