CHRONIQUES ALBUMS

A l'amateur de black metal trop jeune pour avoir connu les 90's ou trop fauché pour partir sur les traces de ses idoles en Norvège, à celui dont les vyniles de Mayhem et Burzum ont péris sous la chaleur de ce mois de juin je dis: rassure toi ami, tu n'es pas seul et la vie peut te sembler plus douce grâce à Marthyr. Une bande de jeune sympas (enfin pour des blackeux) dont l'espace temps immédiat s'est arrêté aux alentours de 1991 qui nous font découvrir le première démo au titre trompeur « Doom nearly comes ».

Car ici point de doom! Car Marthyr c'est le black. Le vieux black, l'originel, celui qui brulait des églises et poignardait ses potes à l'apéro. Sans fioritures et ultra conservateur, cette démo reprend là où certains comme Immortal, Mayhem ou Burzum avait entamé diverses évolutions. Le black metal de Marthyr est celui, grésillant et malsain, encore tout empreint de vapeurs de thrash à la Sodom/Destruction que le monde à découvert et craint à travers de nombreux fait divers. Ils affichent clairement sur leur mysapce leurs influences, je cite: « Old Thrash Metal, Pure Fucking Black Metal. ». Ca veux dire ce que ça veut dire.
En d'autres termes, Marthyr fait parler la poudre. 21 minutes entre blasts meurtriers et mid tempos horrifiques, sur lequel le quatuor propose une vision archi classique du genre, n'apportant certes rien d'autres que sa motivation et son amour du travail bien fait , mais le fait bien. Même le son est respectueux de canons du genre, très saturé en médium, avec une batterie sans bidouillage (c'est bon d'entendre un jeu qui ne sonne pas comme un métronome!). De la voix aux riffs, il est immanquable de penser à tel ou tel groupe connu mais Marthyr a réussi à composer des titres intéressants, très rentre dedans avec ce qu'il faut d'atmosphère tombale, pour ne pas passer pour une pâle copie. Et puis un petit retour aux sources ne fait pas de mal.

Marthyr, c'est l'élève appliqué qui respecte les plus élémentaires consignes en faisant transparaitre tout de même sa personnalité. Loin d'être un chef d'oeuvre qui tournera en boucle, ce « Doom nearly comes » devrait donner quelque nostalgie aux plus anciens et pourrait donner envie aux plus jeunes de gratter dans le passé et découvrir les grands anciens.