CHRONIQUES ALBUMS

Il semblerait que le hasard fait moins bien les choses que d’habitude, à moins que ce soit un lien de cause à effet : les bons groupes font encore de bonnes cassettes pour les amateurs au sens noble du terme, et comme en beaucoup de domaines la copie semblerait jouer le rôle de passe partout. J’ai néanmoins eu le plaisir de me voir arriver ce one-man band qui a tout prendre semble bien insignifiant sauf qu’il s’agit là du « Dusios » d’Arganork.

Sans réellement d’autre intro qu’un son immonde (au contraire de ce que la jaquette signale), on se voit propulser sans avertissement au cœurs de mélodies typées Satyricon « nouvelle période », et on pourrait s’en délecter à condition bien sûr de faire abstraction qu’il s’agit des mêmes mélodies à quelques misérables notes près. Mais on aurait tord de s’arrêter à ces premières considérations car dès le second morceau les mélodies se font un poil plus singulières, répétitives mais qui ont le méritent de pas être de celles qui lassent mais hypnotisent. Ce projet sait créer une ambiance sombre et pesante desservie par une masse vocale forte qui sait se faire discrète en temps voulu.
Malgré un début de bande qui aurait laissé présager une production crade à souhait comme l’aiment certains, on notera un beau travail, que ce soit de mixage comme de prod en elle- même, concernant une demo- tape, il s’agit d’une exception à la règle de se prendre dans les oreilles un son si …Propre. Je ne vois pas là d’autre terme. Il convient tout aussi bien à l’exécution instrumentale d’ailleurs.

Il s’agit là d’une démo en demi teinte à vrai dire. Elle surprends là ou on s’y attends le moins, et malheureusement ne surprends pas là où se doute trouver le même manque d’originalité que sur tant d’autre démos. Laissons le temps au temps, et surtout laissons Arganork s’affirmer avant de rendre une sentence définitive.
Il ne s’agit pas d’une démo déplaisante à posséder, mais Il ne s’agit pas non plus d’une pièce de collection.