ANGELUS APATRIDA Clockwork [ 2010 ] |
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CD Durée : 52.33 Style : Thrash Metal |
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Chronique : 29 juin 2010 , réalisée par Blackened | ||||
Il arrive parfois quelque chose de génial, propre à la position favorisée que nous tenons (et nous en avons conscience !), nous autres chroniqueurs sur le webzine. Grâce à notre activité, il arrive que l’on découvre au détour d’une plateforme de choix des albums à chroniquer, un groupe dont on n’a jamais entendu parler, totalement inconnu au bataillon, dont le nom de prime abord ne marque pas spécialement au milieu des centaines de ses camarades prêts à passer devant le jury (modeste ce dernier bien-sûr). Petit tour sur le myspace histoire de voir ce que cela donne, et là, bonne surprise, la curiosité est attisée, on se dit « tiens, pas mal du tout ce petit groupe ! ». Une fois l’album en entier bien au chaud dans notre platine quelques jours plus tard, c’est une oreille attentive qui prend le relai pour voir effectivement ce que la musique transmet. Plusieurs cas de figure se présentent alors. Tout d’abord le disque dans son ensemble n’est pas du tout à la hauteur de ce qu’on espérait (cela arrive plus souvent qu’on ne le pense). D’autres fois, c’est un sentiment mi-figue mi-raisin, la faute à un album inégal avec quelques compositions de bonne facture, d’autres beaucoup moins intéressantes. Enfin, parfois, et c’est là le plus intéressant, l’écoute ne fait que confirmer les attentes, et les dépasse même largement : c’est la claque ! ANGELUS APATRIDA est clairement de ces groupes. Après cette longue introduction passionnée, intéressons-nous à ce phénomène qui m’a tant émoustillé. Le quatuor espagnol est originaire d’une petite ville sans histoire à quelques dizaines de kilomètres de Valence en Espagne. Drôle de lieu pour faire du Thrash, et pourtant ! Colckwork est le troisième album des compères, et le premier après deux premières autoproductions à paraître via un gros label (Century Media). Ces derniers ont eu l’œil et surtout l’oreille en recrutant ce combo de choix, qui a sans doute eu le temps de bien travailler et peaufiner leur style et leur technique. Car dans cette avalanche de Thrash, dont les inspirations clairement perceptibles sont d’ailleurs revendiquées (Megadeth, Anthrax, Overkill ou Testament), rien n’est laissé au hasard. Les douze compositions de cet album sont réglées comme du papier à musique, aux petits oignons, toutes ayant à la fois le même esprit et une personnalité propre. Riffs Thrash trillés côtoient les mélodies plus aigues et les soli absolument dévastateurs de la paire de guitaristes très douée, le tout soutenu par une section rythmique des plus efficaces et porté par un chant très proche dans le timbre et les mélodies de notre ami Dave Mustaine, quand le guitariste soliste / chanteur Guillermo Izquierdo ne pousse pas un peu plus sa voix pour tendre vers un crié aigu très maîtrisé. S’enchaînent les furies Thrash, les plans lourds, les mélodies prenantes, les changements de rythmes et bien sûr les blasts, utilisés mais pas surexploités. Après une courte introduction, la déferlante peut commencer, avec un Blast Off qui ne peut mieux porter son nom, un Of Men And Tyrants furieux et mélodique, le titre éponyme Clockwork dans une pure veine Thrash technique avec son solo à faire tomber par terre, et la liste continue ! Contrairement à bon nombre d’albums, à aucun moment le disque ne s’essouffle et tend vers le « moins bien ». C’est même le contraire, car la fin de l’album est encore plus ébouriffante que le début ! Quand Izquierdo s’essaye aux harmonies vocales, cela donne le bijou qu’est My Insanity, suivi de près par le front d’une guerre totale exodussienne par One Side One War, avant de finir par un National Disgrace brûlant aux forts relents megadethiens. En guise de bonus, une bonne reprise de l’excellent Be Quick Or Be Dead d’Iron Maiden, un titre sous-utilisé par le groupe d’après moi, et saupoudré aux épices Thrash par le combo ibérique. Vous l’aurez compris, cet album est tout simplement énormissime ! Et que dire de la production ! Le son de cet opus, enregistré au Portugal (comme quoi il ne faut préjuger de rien), est fantastique, mixé à merveille, soigné, et n’a rien à envier aux plus lourdes productions d’outre-Atlantique ou du Nord de l’Europe. Angelus Apatrida nous file une bonne baffe comme on les aime, et c’est pour des moments comme cela que nous, chroniqueurs, prenons tant de plaisir à écrire ces modestes comptes-rendus de nos impressions et sensations musicales. Impatient de voir le groupe sur scène en tournée : pour info, petite tournée avec Skeletonwitch et Warbringer prévue pour l’été (malheureusement pas en France mais on pourra les voir chez nos amis Allemands et Suisses ! Comptez sur moi pour le live report !). |
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