LES CHANTS DE NIHIL
Ma Plus Douce Vermine [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 52.00
Style : Black Atmo / Doom
  Infos :Digipack
  Contact label : http://www.dernier-bastion.fr
  Contact groupe : http://www.myspace.com/leschantsdenihil
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 17 juin 2010 , réalisée par Matai
   
Les Chants de Nihil, groupe assez atypique en France, officie dans un black ambiant très sombre et assez torturé. Cette année marquera la sortie de deux opus, l’un étant un album bien intégré dans la discographie du groupe, nommé « La Liberté Guidant le Fer », empreint d’une noirceur sans équivoque, et cet EP, « Ma Plus Douce Vermine », avec une longueur de 52 minutes, à mettre à part dans la disco du combo vu qu’il s’agit cette fois-ci de Black Atmo aux relents doom.
Enregistré en 2008, l’album est, comme inscrit dans la version digipack, « Une pure expérimentation d’ambiances et d’écriture instantanée ». De l’expérimental me direz vous, oui, peut-être, mais un album expérimental totalement raffiné et recherché, les paroles étant on ne peut plus poétiques et subtiles, la musique étant d’autant plus pointue et empreinte d’un décharnement sans égal.

Quatre titres composent l’EP, le premier étant instrumental et le plus court de l’album (7minutes12 étant la durée minimum c’est pour vous dire). Ambiance sombre et mélancolique, pluie tombante, piano et guitares en totale osmose, lenteur du rythme, sons de cloches, bref, de quoi vous glacer le sang avant de tomber directement au cœur de l’opus, les titres suivants étant on ne peut plus déstabilisant. « Ma Plus Douce Vermine », titre éponyme bien évidemment, nous plonge tout d’abord dans une ambiance solennel avec son son d’orgue funèbre, jusqu’à l’arrivée de guitares lentes et quelques peu linéaires, offrant tout de même quelques solos mélancoliques. Le chant, tranchant et décharné, nous crie sa hargne dans un français assez recherché, ce qui détonne avec l’ambiance même de l’opus. Les cris prennent aux tripes tant ils sont si expressifs, et la continuité du son de l’orgue renforce ce sentiment de haine mais aussi de malaise.
« Le Sucre », ultime exemple en matière de black ambiant, les claviers étant aux premières loges, ensemble lent, doux même, apaisant, mais subitement écrasé par un flot de guitares mélancoliques, et un chanteur criant des paroles assez subjectives. Quelques interludes instrumentaux, sombres et planants, quelques jeux de guitares, jusqu’à la fin, simple reflet du début, les notes aux claviers étant identiques.
« Ekklesia » et ses premiers riffs démoniaques, semble être l’ultime descente aux enfers, et nous offre tout un panel d’ambiance. Le rythme est sans doute le plus rapide ici, même si la lenteur prédomine. Les guitares sont plus mises en avant, ainsi que la batterie et le chant. La fin est totalement ambiante, écrasante, et même dérangeante, car on semble retrouver le si peu de lumière qu’on peinait à retrouver tout au long de ces 52 minutes …

« Ma Plus Douce Vermine » reste un EP assez opaque et sombre, teinté d’ambiances mélancoliques. La production pourrait tout de même être meilleure mais le tout reste sympa à écouter, quoiqu’un peu déprimant il faut le dire. Je conseille l’EP et même le groupe à tout amateur de black ambiant et d’atmo.







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