CHRONIQUES ALBUMS

M.A.D (Massive Audio Distorsion), c’est un groupe inconnu avec une biographie inconnue. Vu que la promo n’est pas leur fort, nous ne savons que très peu de choses sur ce groupe de cinq musiciens parisiens, juste qu’ils sortent leur (premier ?) album signé sur Pervade. Mais voilà, là où il est très difficile (à l’instar des groupes de black underground) de faire une succincte présentation du combo, la suite sera plus développée, rassurez vous…

Car oui, nous avons le privilège d’avoir leur opus entre les mains, avec la pochette et les titres, c’est la fête ! Et là… c’est la claque ! La première chose qui me vient à l’esprit : est-ce le chanteur de Vulcain qui s’est acoquiné avec les membres de Trust ? Fidèles lecteurs, si vous aimiez des groupes comme Sortilege, Trust, Adx, et surtout Vulcain dans les années 80’s, jetez vous sur cet album qui est la digne succession des groupes français de l’époque, et qui ont tous (ou presque) déposés les armes métalliques. Vu qu’un créneau est vacant, MAD s’y est engouffré avec maestria. Une production en béton, très rock et qui met tous les éléments en valeur, donc une basse qui effectue un travail brillant, une batterie énervée et qui se dépense sans compter, des guitares qui distillent des rythmiques rock’n roll entre un groove déconcertant et un rock/punk énergique. Le chant est lui aussi la valeur sure du groupe, et qui ressemble assez à Daniel Puzio, c'est-à-dire en français mais très incisif et très rock dans l’intonation, comme si il avait été élevé au whisky depuis sa plus jeune enfance (du moins sur album). Alors d’un coté une production et des musiciens brillants et de l’autre…des compos en béton armé. Chaque titre fait mouche, on se plait à monter le volume, et à pleinement apprécier ce rock’n roll furibond. « Motivé pour tuer », « 3 accords dans ta gueule », c’est assez explicite et rien, je dis absolument rien n’est à jeter sur cet opus. Même les paroles sont très vindicatives, politiquement incorrect parfois, et sans détours. C’est direct, c’est simple, c’est rock, c’est furieusement énergique et c’est tout simplement superbe, il était temps qu’un groupe nous fasse enfin rêver, comme à la belle époque où le hard rock français avait son succès mérité.

Le seul défaut de l’album ? TROP COURT ! Quelques titres de plus n’aurait pas été de refus car quand la qualité est là…
Bon, allé, soyons cléments pour cette fois, et en attendant leur prochain album, délectez vous avec cet opus qui est la petite révélation de ce mois, non pas que leur style soit très original, loin de là car c’est assez old school/80’s, mais qu’il existe encore des groupes de hard rock ‘n roll qui assument encore de chanter en français et qui pourraient bien avoir un énorme succès, on le leur souhaite et cocorico !