A SORROWFUL DREAM Toward nothingness [ 2010 ] |
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CD Durée : 54.28 Style : Metal gothique |
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Chronique : 04 juin 2010 , réalisée par Oceancloud | ||||
Les brésilien(ne)s sont réputé(e)s pour avoir le sang chaud, n'est ce pas? Il est alors toujours un peu surprenant de découvrir un groupe de la bas produire autre chose que de la samba ou du thrash à testostérone. Le presque orchestre de A sorrowful dream se distingue pourtant en proposant un metal tout ce qu'il y a de plus atmosphérique. Après une palanquée de démo en tout genre, je vous propose aujourd'hui de découvrir leur premier full lenght auto produit. « Towards nothingness » aura mis 14 ans et une demi douzaine de démo avant de voir le jour, ce qui aura laisser au quintet brésilien le temps de peaufiner à l'extrême leur style. Difficilement "cataloguable" , A sorrowful dream suit un peu l'air du temps en multipliant les influences, les références et en jouant beaucoup sur les extrêmes. Empruntant autant à Moonspell et My dying bride qu'au Fields of nephilim, ASD (c'est pas moi qui l'invente l'acronyme, c'est dans leur bio) développe des climats recherchés, aux multiples tableaux. C'est ainsi que leur riches compositions s'agrémentent non seulement de mélodies purement gothiques et de rythmiques lourdement ralenties, mais aussi de quelques breaks black/death, s'opposant à des ritournelles acoustico-folkloriques et arrangements classiques (piano, violon et j'en passe). Le résultat s'avère très riche et séduisant malgré une inévitable tendance à la dispersion du propos. Trop de richesse tue la richesse et on se perd parfois dans les méandres des compos les plus alambiquées. Fort heureusement, une sorte de fil rouge est respectée tout au long des 9 titres et l'atmosphère globale reste cohérente. Je ne citerai pas d'exemple car chaque titre possède sa propre structure même si les éléments utilisés reviennent régulièrement. Cela dit, piocher plein de chose à droite à gauche et les assembler n'a que rarement rendu un groupe original et ADS ne déroge pas à la règle en proposant trop souvent des idées connues et des références identifiables. Leur grande originalité réside par contre dans l'utilisation de quatre types de chant différents, 2 masculins et 2 féminins, assurés respectivement par Eder et Josie. Pour Josie, rien à dire, ses lignes lyriques sont splendides et maitrisées, presque plus que son chant naturel qui souffre encore de quelques lacunes. Quand à Eder, son chant gothic (rappelant fortement Fernando Ribeiro de Moonspell) est impeccable, profond et chaud. Par contre, et c'est rageant, ses cris façon death mélodique sont purement laids et irritantes. Ceci gâche malheureusement certaines harmonies (« Timeless ») bien ficelées. Car A sorrowful dream sait manier les vocaux avec un grand talent et les imbrique les uns avec les autres avec classe... à part pour ce hurlement primaire assourdissant qui leur fait perdre facilement un point dans ma notation. Outre un propos manquant d'une certaine concentration comme je l'ai expliqué plus haut, A sorrowful dream souffre encore d'influences trop facilement identifiable. Peu dommageable à court terme mais qui nécessiterai tout de même un effort pour le prochain album. Mis à part ceci (et une voix criarde hideuse et hors sujet), ADS mérite qu'on s'y intéresse de près. |
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