CHRONIQUES ALBUMS

Helloween, Halloween…Vous allez me dire que toute ressemblance ne peut être que fortuite, le premier venant d’Allemagne, l’autre des States. Et bien pas tant que cela…Admirez en premier lieux le logo, avec quasiment le même dont une citrouille au milieu…Troublant. Halloween a débuté en 1984, pendant que Helloween sortait son premier album également en…84/85. Les groupes se connaissaient-ils à l’époque ? Pourquoi aucun procès pour plagiat n’a été engagé ? Mystère. Toujours est-il que les groupes évoluent chacun dans son coté avec une lettre de différence.

Bon, hors mis le logo et les troublantes similitudes ici où là avec leurs confrères européens, Halloween lui mise sur une musique en total accord avec la fête d’halloween, à savoir costumes et horreur. Le label Pure steel records reprend en main le groupe et sort deux ré-éditions, dont celle-ci de 1984 et leur premier album, qui a été remasterisée et agrémentée de 3 titres bonus qui sortent de la demo « Vicious » de 1990. Pourquoi seulement trois titres sur cinq et pourquoi cette démo là : aucunes réponses !
Alors une ré édition et une remastérisation vont-ils nous faire plonger dans cette ambiance d’antan, et bien oui. Le son a quasiment pas changé, on croirait entendre un vieux vinyl des années 84 donc, un peu étouffé, comme si le groupe jouait dans une cave aménagée. Mais rassurez vous cela colle parfaitement à leur musique et cela ne dérange pas plus que cela, au contraire. Musicalement, c’est du heavy metal avec des petits passages speed, comme savaient le faire Helloween à cette époque également, et ce même si ici on est moins violents et moins rapides. Le chant evil saute parfois dans les aiguës à la Rob Halford, les solos de guitares sont superbes, et les ambiances horrifiques ici ou là donnent le ton tout au long de l’album. C’est mélodieux, carrément old school, avec des relents (parfois nets) de Scorpions ou de Metal church. Alors si ce hard rock/heavy/speed est réussi sur la globalité, coté originalité il faut bien dire que cela ne vole pas haut, mais à l’époque le but était de jouer du heavy sans concessions, sans se poser de questions. De ce coté, c’est réussi.

Alors bilan pour cet album remasterisé : des changements de niveaux de son, un son brut d’époque, bref on est loin d’une production moderne et aseptisée, les nostalgiques vont courir se procurer cet album – malgré la pochette immonde. Un opus très sympathique et qui laisse entrevoir déjà leur second opus lui aussi ré-édité trois fois (!) : « Victims Of The Night ».
On est culte ou on ne l’est pas !