ENORIA
Enoria [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 55.02
Style : Gothic metal
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.enoria.com/ http://www.myspace.com/enoriaband
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 01 juin 2010 , réalisée par Oceancloud
   
Fondé en 2003 par d'anciens membres du groupe Soulless, Enoria est un groupe suisse plus tellement jeune mais encore inconnu à nos oreilles. Après moult déboires pour trouver des musiciens et un processus de compositions longuement muri, le combo suisse débarque enfin sur les platines avec un premier album auto produit.

Enoria évolue dans une sphère qui a déjà fait le tour d'elle même maintes et maintes fois, celle du metal gothic. Et malgré l'intérêt que j'avais porté aux quelques extraits entendus sur leur Myspace avant de recevoir leur disque et ma répugnance à dire du mal des jeunes groupes motivés, Enoria m'a déçu, profondément déçu.
Fort de musiciens talentueux et appliqués, ce groupe aurait pu produire un album de grande envergure, mais par malheur, une certaine frilosité plane sur cet album. Entre gothic à chanteuse classique et rythmiques lourdes doomisantes, ces 13 titres ne semble posséder aucune ambition et sont quasiment dépourvus d'accroche. Quelque chose cloche ici...
Pourtant, la base musicale est très professionnelle et sans fausse note... sauf qu'elle ne dégage aucune personnalité et fait preuve d'une extrême timidité. Sans doute massacrées par une production plate et sans relief d'où rien ne sort grandi, les bonnes intentions des musiciens se changent en partition transparente de laquelle on ne parvient pas à retenir grand chose. Quelques riffs sortent tout de même du lot, mais ni les efforts rythmiques ni les guitares ne parviennent à percer ce mur de banalité. C'est tout juste si l'on distingue les claviers, pourtant bien présents.
Heureusement, il reste le chant de la charmante Marie, suave et tout en finesse. Mais là encore, la production ne lui rend pas vraiment hommage, aplatissant littéralement ses montées en aigu. Ses lignes de chant démontrent d'une volonté de recherche indéniable et d'un talent prêt à exploser mais étrangement la prod les rendent presque aussi timides que la musique (ils sont souvent doublés de vocaux masculins mais il est quasiment impossible de s'en apercevoir sans casque). Tout semble retenu, en attente, sur une réserve incompréhensible. Pourtant on ne demande qu'à se laisser happer par cette voix douce et mélodieuse, mais on s'enfonce inexorablement dans l'ennui et les 55 minutes de la galette passent finalement à travers l'esprit sans s'y fixer durablement.

Linéaire et sans surprise, cet album m'apparait plus comme une pré production destinée à servir de base à un travail bien plus ambitieux. J'espère de tout cœur que nos amis suisses ne m'en voudront pas de ne pas avoir réussi à pénétrer leur univers et qu'ils parviendront à sortir de leur gonds pour lâcher la future bombe que leur potentiel nous promet.







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