CHRONIQUES ALBUMS

As I Lay Dying est un groupe de metalcore américain qui à l’heure actuelle s’est forgé une sérieuse réputation au sein de la scène metal mondiale, au même titre que Trivium ou Killswitch Engage (pour rester dans le même style). Considéré plus précisément comme du « christian metalcore », les paroles (écrites par Tim Lambesis, chanteur de la formation) portent sur différents thèmes de la vie, toujours sous un angle « chrétien » mais qui s’affiche implicite et donne de magnifiques textes. Mais le plus important dans le metal, c’est bien entendu la musique ! (surtout quand le chant n’est pas en français et qu’on ne comprend pas la moitié…)

Intéressons nous maintenant à cette nouvelle sortie, à la pochette pour le moins surprenante. « The Powerless Rise » fait suite à l’excellent « An Ocean Between Us » sorti en 2007, qui faisait lui même suite au magnifique « Shadows Are Security » paru deux ans plus tôt ; ces deux albums étants bourrés de hits, il apparaissait difficile de faire mieux… Et pourtant !
As I Lay Dying revient donc dans les bacs en 2010 pour nous proposer un metalcore qui reste très mélodique mais avec une diversité qui pourra en choquer plus d’un ! Nous avons droits à des passages proches du death (sur le fulgurant « Without Conclusion » avec sa batterie plus qu’effreinée, une vraie machine ce batteur !), à d’autres structures bien thrashisantes sur la plupart des morceaux, et bien sûr aux habituels refrains chantés par le bassiste Josh Gilbert en « voix clair de lover » qui vous fera rêver dans votre lit pendant de longues nuits (spécialement sur la chanson « Anger And Apathy », considéré par les « true metalcoreux » comme la « ballade à jeter » de l’album). Tout cela accompagné bien sûr par beaucoup de mélodies dévastatrices à deux guitares dont seul AILD a le secret !

Tous les morceaux sont dignes de hits incomparables et il serait difficile de faire un best-of des meilleurs titres sur des albums comme celui-ci… Avec une production au top (on entend bien la basse qui vient rejoindre la batterie pour une section rythmique bien groovy - certains groupes (Trivium pour ne pas les citer) devraient en prendre de la graine -, l’écoute n’en est que plus agréable, et ce n’est pas pour rien que l’album est passé une bonne vingtaine de fois au lecteur avant que je ne daigne le chroniquer.

Pour conclure, je dirais qu’As I Lay Dying arrive à se renouveler d’une manière formidable dans un milieu où les groupes ont une fâcheuse tendance à tous se ressembler… Les Américains perpétuent ainsi leur popularité (actuellement 10eme du Billboard 200 !), et c’est tout ce qu’ils méritent ! À ne rater sous aucun prétexte au Hellfest cette année pour ceux d’entre vous qui y vont.