NYSEIUS Militiae [ 2010 ] |
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CD Durée : 35.44 Style : Occult Black Metal |
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Chronique : 29 mai 2010 , réalisée par Bodomania | ||||
Le deuxième méfait de NYSEIUS vient de faire son apparition. Préparez-vous à basculer dans un univers occulte, avec une idéologie sans concession, là où tout éclat de lumière sera obscurcit, où toute faiblesse sera bannie... Fondé en 2002, ce projet Black Metal nous avait déjà fait l'offrande d'une démo intitulée "Lueur d'une lune morte" en 2004. Six ans plus tard et après de nombreux problèmes de Line-up, Daeloth investit à nouveau les lieux pour nous proposer ce premier album. Reposant sur des valeurs sataniques clairement revendiquées par l'intéressé, le groupe francilien nous laisse donc présager une musique avec des textes noirs et mystiques. Engouffrons-nous dans les méandres de "Militiae"... Cette même brume étrange qui recouvre la pochette, sort peu à peu des abîmes et pénètre lentement "Ibi Deficit Orbis". Une courte introduction qui donne le ton et nous entraîne vers les premières notes du titre éponyme. Certains noms viendront alors en tête à son écoute, avec ce démarrage rappelant "Landscape Symphony" de MEPHISTOPHELES, en particulier au niveau du chant, ou encore avec une ambiance proche de l'album "In The Nightside Eclipse" d'EMPEROR. Et durant ces huit minutes, cette atmosphère sombre et froide, également emmenée par des nappes discrètes, vous saisit sans jamais vous lâcher. Des riffs black très inspirés vous attendent, la double pédale destructrice ne faiblira pas, et les quelques break et changements de tempo apportés ne serviront qu'à apprécier des mélodies lugubres et le chant écorché et maladif de Daeloth. Un excellent morceau se termine et "Les Symboles de la Catharsis" font leur entrée. Cette "libération" ou "purgation" débute calmement par quelques accords funestes, mais c'est sans compter sur les martèlements de Morguth, qui se fera le malin plaisir d'interrompre pour guider Daeloth et Hastur vers des riffs malsains persistants, soutenus par la basse de C.W. Notons au passage qu'en dépit d'une production un peu brouillonne (sans être "crade"), les éléments rythmiques arriveront quand même à donner un impact conséquent, et à émerger de cette mise avant de la guitare lead et du chant. Percutant, agressif et plus noire encore, celui-ci se termine par un flot de haine rejoint par les déchirements de "Lueur d'une Lune Morte". Au-delà du texte inspiré par les "Oracles Sybillins" et faisant donc référence à l'élévation surnaturelle de l'être humain, ce titre vous rappellera sûrement quelque chose? Évidemment, ce dernier était déjà présent sur leur démo, qui porte d'ailleurs son nom. Mais s'ils ont choisi de l'ajouter à la liste, c'est qu'il doit bien y avoir un intérêt certain... En effet, après l'avoir quelque peu retouché et rallongé, on se dit qu'ils auraient eu tort de s'en priver! Quelques passages expérimentaux et atmosphériques arriveront à se frayer un chemin au milieu de cette descente infernale. Voguant entre des riffs black "old school" violents, des rythmiques menées tambours battant, et un chant toujours aussi haineux, les chœurs qui le ponctue nous rappellera encore EMPEROR. J'irais même jusqu'à dire que nous sommes à la limite d'un savant mélange entre l'aura de DISSECTION et de ces derniers. Mais avant de livrer un ultime constat, attardons-nous un instant sur "Endless March". La fin est proche et nous réserve encore des surprises. A la fois majestueux, complexe, brutal et mélodique, ce titre macabre est peut-être celui qui bénéficie du plus de changements et de variations. Une progression délicieusement efficace et envoûtante qui s'achève sur l'outro "Sibro Tificet Ibi". Avec les caractéristiques propres au "Drone", cette plage inquiétante donne directement suite à l'intro. Une brume ambiante semble se rapprocher puis s'éloigne et nous guide vers la sortie. Contenant seulement quatre "vrais" titres, et dépassant à peine les 35 minutes, ce premier album reste assez court, mais il aurait sûrement perdu en efficacité dans le cas contraire. Avec un chant et un "son" proche du Black Metal Suédois des années 90, et une âme profondément inscrite dans la lignée des groupes Norvégiens du genre, cette rencontre intéressante qui compose la musique de NYSEIUS est toutefois à découvrir. Sans être très original, "Militiae" reste un bon album et démontre le grand potentiel du groupe. Un style qui plaira sûrement aux fans de DEATHSPELL OMEGA, WATAIN ou ANTAEUS... |
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