CHRONIQUES ALBUMS

EISREGEN, c’est surement le groupe allemand le plus incompris, le plus original et celui qui peu détenir à la fois la palme du très mauvais gout comme celle de l’excellence. Avec ce – déjà – neuvième album, le groupe ne déroge pas à cette règle et ne se fera pas que des amis.

« Schlangensonne » s’annonce pourtant comme un album clé pour le groupe, surement le plus abouti et le plus mur. On reste toujours un pied dans le black metal avec un chant atypique et assez criard, toujours chanté en allemand (oui, il faut aimer sinon…) et des compos assez surprenantes, mais dans tous les cas très, très personnelles. A vrai dire personne ne fait du EISREGEN et on se demande quelles sont les influences de ce groupe « à part ». Sur cet opus très bien produit, on notera un synthé qui donnera des airs de symphonies cléricales, des tempos très rapide, d’autres plus lent ou thrash, à vrai dire c’est un melting-pot dont le groupe a le secret. Mais il faut dire que c’est moins perturbant que sur d’autres albums, car ici le tout se tient et on reste avec le même fil rouge du début à la fin. Quelques touches de piano viendront dans les partie claires et plus tranquilles, mais on est face à un album assez dense au final, et que l’on pourrait classer dans du dark/black à l’inspiration expérimentale.
Pourtant…Pourtant, il faut être honnête, même si on aime la folie de ce groupe, il faut se rendre à l’évidence. Cet album est bon, mais il manque justement ici de cette folie d'antan car au bout de quelques titres, l’ennui guette, comme si tous les titres étaient trop ressemblants. C’est mur, c’est brut, c’est solidement ficelé, rien à redire, mais il manque cette petite touche qui faisait le coté "fou" d’antan. Remettez nous les violons pour voir ?

On est plus proche ici d’un album qu’aurait pu faire un Cradle of filth, et c’est fort dommage pour ce groupe d’avoir voulu faire un album « de plus » dans le domaine dark/black. Un bon album, mais sans plus, attendons de voir la suite...