SOLID STATE So Solid [ 2010 ] |
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CD Durée : 49.04 Style : Hard FM Fusion |
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Chronique : 21 mai 2010 , réalisée par Blackened | ||||
Les Niçois de SOLID STATE reviennent avec leur second album, « So Solid », qui succède à « Deep Side Of The Tube », hommage aux chaudes lampes de nos bien-aimés amplis. Après une introduction symphonique qui aurait pu faire office de bande-son pour les Pirates des Caraïbes, on entre de fort belle manière dans l’univers de Solid State avec un premier titre pêchu et très efficace, "A Night At The Opera", qui oscille entre un bon vieux Heavy Metal et un Hard Rock mélodique énergique. On prend une petite gifle d’entrée avec ce morceau, qui comporte des mélodies entraînantes, des arrangements pointus, et un solo dévastateur ! On ne pouvait faire mieux comme entrée en matière, et on ne présage que du bon pour la suite. Et là,… La suite de l’album n’est malheureusement pas à la hauteur des premières minutes. Là où le Heavy Metal pointait le bout de son nez, la place est faite à un Hard FM / Stadium Rock certes très bien joué, efficace dans les refrains, mais pas original pour un sou ! Les mêmes enchaînements d’accords déjà rabâchés des millions de fois se succèdent sans saveur. La musique de Solid State se rapproche d’un mix entre Bon Jovi et The Offspring dans le son et l’approche, mais reste tout de même un peu plus pop, du moins dans la première moitié de l’album. La production a beau être d’excellente qualité (chapeau bas pour le son !), les soli vraiment bons, et la voix bien placée, on peine vraiment à décoller, la faute encore une fois à l’originalité qui fait vraiment défaut. Heureusement, par la suite, Solid State nous emmène en Amérique Latine sur des rythmes Dany Brillantesques le temps d’un titre très réussi ("Sweet") qui permet de s’aérer l’esprit quelques minutes, en Orient sur "Vegas Legacy", ou au Texas avec "Band on The Road", mais on regrette toujours l’ambiance et l’efficacité du premier titre qui ne reviendra plus sur l’album. Cependant il faut reconnaître le bon boulot qui est fait lors de plusieurs passages mélodiques et instrumentaux, un peu isolés au milieu de structures moins intéressantes (notamment la très belle introduction à la guitare acoustique de "The Hand Of God", titre qui résume à lui seul l’ambigüité du combo provençal, ou l’entraînant "I Hate You" sur lequel des cuivres surprenants et un piano bluesy ajoutent du piquant au morceau). Un disque à deux vitesses donc, qui oscille entre les clichés du Stadium Rock, du Hard FM, et des moments de « lucidité » très réussis, où des influences plurielles de musiques du monde entier se croisent. C’est donc une demi-déception, car au vu du potentiel de chaque musicien qui transparaît de manière certaine, on est en mesure d’en attendre plus qu’une simple succession d’accords aux harmonies déjà entendues sur une bonne moitié des morceaux, qui ne convainquent pas le musicien que je suis. Le groupe choisit la facilité en restant trop marqué par ses influences, plutôt que d’exploiter à 100% un talent certain et de bonnes idées sur lesquelles les Niçois devraient certainement miser encore plus. Résultat : la moitié du disque ne mérite que peu d’intérêt (à mes oreilles bien sûr) quand l’autre nous transporte ailleurs, où on n’a pas l’habitude d’aller, et où on aimerait passer un peu plus de temps sur l’album ! |
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