KIVIMETSAN DRUIDI Betrayal,justice,revenge [ 2010 ] |
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CD Durée : 54.18 Style : Metal épique |
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Chronique : 20 mai 2010 , réalisée par Aelbereth | ||||
Kivimetsän Druidi, ou l’une des valeurs montantes de la scène épique/folk Finlandaise ? C’est en tout cas l’ambition non camouflée que se donne cette formation, en route sur les chemins du métal depuis 2002. Accompagnés depuis 2008 par leur nouvelle chanteuse Leeni-Maria Hovila, Kivimetsän Druidi nous livre en ce jour un deuxième album avec la présente formation. « Betrayal, justice, revenge » se distingue de son prédécesseur « Shadowheart ». On ne peut que constater une amélioration certaine : la production est soignée, la chanteuse a fait des progrès qui lui ont fait gagner l’honneur d’étendre ses parties vocales au sein des compositions. Elle est d’ailleurs à l’origine de la plupart des paroles de cet album, ne se cantonnant désormais plus à un rôle de figuration partielle dans une formation qui laissait la part belle aux growls, ceux-ci intervenant dès lors en tant que complément du chant féminin, tendance inverse par rapport au passé de la formation. L’ensemble est bien sur largement perfectible, ce commentaire se voulant insistant à l’égard de la voix féminine, peu à l’aise dans les aigus et pas toujours timbrée. Au niveau des compositions, « Betrayal, justice, revenge » annonce désormais la direction que compte prendre Kivimetsän Druidi : pas de hachage de riffs hâtifs, peu de blast beat à l’horizon, l’ensemble se voulant davantage épique et mélodique, dans l’esprit « fantasy metal » dont se réclame le groupe. Kivimetsän Druidi se démarque bien peu de ses compatriotes Finlandais en terme d’influences mais il semblerait que l’engrenage se soit mis en route : le groupe marche vers quelque chose qui lui est propre mais il devra encore batailler dur pour gagner une place au Walhalla. Kivimetsän Druidi divertit volontiers les oreilles des amateurs insatiables d’univers épico-symphonico-folkloriques, mais il ne fait guère que combler une attente à défaut de faire de l’art à proprement parler. Mélodiquement parlant, Kivimetsän Druidi prouvent néanmoins qu’ils savent ce qu’ils font ; l’exaltation, sans être poussée à son comble, est bel et bien présente et elle ne faiblit que rarement au cours de l’opus. Du synthétiseur en voulez-vous, en voilà et un chant féminin non lyrique agrémentés de growls caverneux et de riffs galopants, parfois incisifs… A défaut de faire dans l’originalité, le divertissement passe avant tout par l’exploitation du convenu. C’est propre, sympathique, truffé de clins d’œil à de multiples références (il faudrait néanmoins se passer de jouer au blind test, l’exercice, au demeurant fort divertissant, pourrait prendre du temps dans le cas présent) ou à des compositions passées ( Le début du titre final « Desolation : White Wolf » n’est pas sans faire écho à « Kristallivuoren Maa » ) , en somme, très bien pour satisfaire les attentes immédiates des amateurs du genre dont l’album explorera toutes les facettes : des airs au transport épique ( « Aesis Lilim », « The Visitor » , « Manalan Vartija ») à la chanson de taverne (« Tuoppein’nostelulaulu ») en passant par un « Of Betrayal »écorché aux accents Black metal. D’essence accessible, cet opus préfigure incontestablement la victoire ou la défaite prochaine d’un Kivimetsän Druidi s’engageant sur les sentiers périlleux et surexploités mais ô combien plaisants du métal épique. |
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