CHRONIQUES ALBUMS

Mouga, nouga c'est quoi ? Une erreur linguistique, une orthographe douteuse pour désigner une petite sucrerie bien connue des gourmands, ou une nouvelle formation pleine de talent venue des vertes contrées du sud de la Pologne. La deuxième solution est bien entendu la bonne. Formé en 2005, ces jeunes polonais débutent leur carrière avec la sortie en 2008 d'un premier ep 3 titres 'mescaline'. Un premier essai qui finalement semble avoir bien installé Mouga au sein de l'underground polonais puisque cette année voit la venue au monde de leur premier opus avec près de 10 titres au compteur !

Et un style qui se cherche encore un peu, plutôt difficile à définir pour l'auditeur, les principaux intéressés parlent d'un metal hybride à mi chemin entre le rock alternatif et la new wave, un mélange particulièrement étrange et finalement digne d'intérêt sur le papier, mais qui dans la réalité des faits ne semble pas tout à fait exact. En vérité et pour continuer à jouer au jeu du 'je te met dans un tiroir' il ne s'agit en fait que de rock basique agrémenté de quelques touches pop soutenues par une production très précise mais bien trop 'light' pour effrayer qui que ce soit !
De la pop avec des attributs rock'n'roll une attitude très à la mode à notre époque, et qui risque bien de ne pas aider nos amis car si cet album n'est pas le plus mauvais de la création il n'est assurément pas le meilleur ! Impossible de vraiment s'attacher à un titre en particulier, de se sentir réellement investi par la musique, d'autant que les vocaux aussi bien hurlés que chantés manquent sérieusement de 'cacahuète'. Bien trop en dedans il n'apporte pas la puissance attendue en particulier sur l'infâme balade plutôt inutile 'i can hold' . Un défaut qu'il serait peut être bon de réviser le plus vite possible, si Mouga espère un jour voir autre chose que sa Pologne natale !
Pour l'heure, 'The god and devil's schnapps' n'apporte rien de bien réjouissant à se mettre entre les oreilles, seuls les plus musiciens d'entre vous pourront se réjouir du très bon travail effectué par le batteur dont le jeu, rempli de finesse, sauve un peu l'ensemble d'une perte totale de contrôle ….

Mouga n'est pas à conseillé aux amateurs de déflagration sonore, trop policé et sans réel moment de grâce. Il manque encore pas mal de maturité aux slaves pour s'affirmer comme étant un groupe à suivre, il est vrai que la route est parfois longue...