KLONE Black Days [ 2010 ] |
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CD Durée : 53.53 Style : Rock / Metal / Progressif |
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Chronique : 15 mai 2010 , réalisée par Aris3agaiN | ||||
Le Death à tendance Progressif pourrait-il devenir le style de prédilection de la scène française ? Les paris peuvent être ouverts, puisque de plus en plus de groupes se tournent vers ce genre musical, à la suite du monstre Gojira ou de combos comme Hacride. Le death metal ne rime plus avec brutalité, à la Cannibal Corpse, mais davantage avec intelligence, complexité et finesse. Klone fait partie de ce second type de musique et tente de sortir des chemins battus avec un dernier album intitulé “Black Days”, sorti en avril dernier par Seasons of Mist. Si le subtil mélange des genres effectué sur « All Seeing Eye », leur galette précédente de 2008, était déjà particulièrement séduisante et avait été saluée par les critiques, ce troisième opus (« High Blood Pressure n’étant qu’un EP) est pour le moins prometteur. Premier constat quant à « Black Days », on n’est plus dans le death progressif et atmosphérique de son prédécesseur, mais dans un mélange de styles plutôt difficile à définir. Il est impossible de reprocher aux Poitevins de Klone de nous resservir toujours de la même soupe, puisque le changement est pour le moins surprenant. Il faut également saluer, dès le premier titre, la production, qui est tout simplement énorme et qui met parfaitement en valeur tous les atouts de Klone. L’écoute commence par un début étrange, ambiancé et alambiqué. Surprenant, à la fois calme par moments et puissant, le titre permet de partir d’un excellent pied et laisse ressentir une forte influence toolienne. Le combo s’éloigne ensuite du métal avec des morceaux à la limite du rock, comme « Give Up the Rest » et ses refrains à vous rester dans la tête toute la journée. Un poil plus agressif, « Holloway » se montre pleine d’énergie et sent bon le live. Beaucoup plus typique du Klone comme on l’aime, « Immaculate Desire » avec ses couplets lourds et pesants, s’impose sans conteste comme l’un des meilleurs titres de l’album. La voix de Yann Ligner ressort particulièrement bien et fait passer beaucoup d’émotion tout au long de la chanson (et même de l’album). Laissant de côté les chants gutturaux death, il pousse sur sa voix et démontre qu’il gère très bien tous les registres, chapeau bas. On enchaîne avec l’interlude planant « Closed Season », une véritable petite merveille utilisant les nombreux instruments de Matthieu Metzger, à écouter en boucle. Les bons gros riffs dans les couplets de « Rain Bird », ses changements brutaux de rythmes, son sympathique break et sa fin en douceur en font également l’un des meilleurs morceaux de la galette. Klone termine par une fin plutôt originale, puisque le groupe propose une reprise de la célèbre « Army of Me » de Björk. L’exercice est ardu, mais les Poitevins s’en tirent avec les honneurs et réussissent à poser leur patte sur la chanson de la chanteuse islandaise. On tient là un album profond, intelligent et plein de maturité, qui se détache ouvertement du précédent. Plusieurs écoutes sont nécessaires pour bien dompter la bête, mais cela en vaut largement la peine et il serait vraiment dommage de passer à côté des cinquante-trois minutes de mélodies scotchantes, de riffs alambiqués, de rythmes changeants et surtout d’agressivité maîtrisée de ce dernier opus. Si « All Seeing Eye » reste, selon moi, le meilleur album de Klone à ce jour, ce « Black Days » est à écouter au plus vite et à apprécier. Voici encore une raison d’être fiers de notre belle scène française qui a décidément beaucoup à nous offrir. |
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