CHRONIQUES ALBUMS

Spencer Hill est un jeune groupe français de deathcore, sortant cette année leur premier EP nommé « Witnesses ».
Les cow-boys du genre composent leur galette de huit titres. Huit titres où les cris sont à l’honneur.
Des cris encore des cris.
Et peu de mélodie.
Même si au final le chant clair vient s’en mêler une fois de temps en temps, comme sur « Trigger » ou « Colombine » (un chant clair pas très juste….), le tout se veut bel et bien compact, linéaire, bien que lourd.
Les guitares et la basse sont comme camouflées par le chant et la batterie (faute à une mauvaise production). Même si quelques riffs sont perceptibles tout au long de cet EP, on a vaguement l’impression d’avoir déjà entendu la même chose…

L’intro de « Sleeping With Ghosts » est assez mélodique, le chant guttural, le clair…gâchant un peu l’ambiance il faut le dire…le rythme est syncopé, les cymbales cassent oreilles, la basse mise en avant…
Le premier titre, « Dickinson » est sans doute le meilleur et le seul. Un bon mélange de deathcore avec quelques relents punk, un bon dynamisme, des riffs intéressant, quelques breaks, mais toujours ces cris…

Les titres sont plutôt courts, entre deux minutes vingt et trois minutes quarante. Et dans un sens ce n’est pas plus mal. Le tout est si désagréable qu’on est pressé de passer d’une chanson à une autre. Et quand les vingt six minutes sont finies, on est bien content.

Ah oui, le nom du groupe….il rend simplement hommage aux deux acteurs italiens, Bud Spencer et Terrence Hill…une fusion de deux grands noms des westerns spaghetti…mais je ne suis pas sûre que cette fusion pourra créer un grand groupe…

Au final, un EP médiocre, que je ne conseille pas, sauf aux amateurs de deathcore, de cris, ou de musiques qui sortent de l’ordinaire. Je pense que si la production était améliorée, si le chant était plus modulé, et si les guitares étaient un temps soit peu moins linéaires, l’ensemble se voudrait plus confortable.

« Witnesses »…les témoins…on aura alors été les témoins d’une musique aussi médiocre qu’abrupte…