CYBERNE
law [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 33.27
Style : Noisy/Post-core/Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.basementapesind.com
  Contact groupe : http://cyberne.ld.infoseek.co.jp http://www.myspace.com/cyberne
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 10 mai 2010 , réalisée par Bodomania
   
L'ovni d'aujourd'hui vient du Japon et se nomme CYBERNE! Car il y a parfois des groupes tellement surprenants, que le sentiment qu'ils provoquent en deviendrait presque indescriptible...

Avant de traverser nos frontières grâce à au label français "Basement Apes Industries", le quatuor formé en 2001, aura accompli 3 démos et un split (en compagnie de NESSERIA et MU-NEUJOHN). Et ce n'est qu'à la sortie de ce dernier que les choses sérieuses commenceront vraiment, plus précisément grâce à la tournée européenne qui l'accompagnera. Alors si ce nom ne vous dit pas grand chose, rien d'anormal à cela, leur premier album "Law" arrive tout juste dans notre contrée, et le moins que l'on puisse dire, c'est que leur entrée est tout sauf discrète!
Pour vous donner un petit aperçu de leur univers "agressif et psycho-rythmique", sachez tout d'abord que leurs influences musicales proviennent de DAZZLING KILLMEN, MELT BANANA ou JESUS LIZARD. L'annonce d'un mélange "Rock/Metal Expérimental et Progressif"... Et bien, pas exactement, les membres de CYBERNE décrivant eux-mêmes leur musique comme du "Hardcore Progressif" ou du "Grind & Groove". Je vous avez prévenu, indescriptible disais-je, essayons quand même de la décrypter...

Bien que sa durée dépasse à peine les 30 minutes, cet album compte tout de même dix titres. Et s'il y a bien une chose qui saute aux oreilles, c'est cette volonté d'aller droit au but! Difficile d'apprivoiser ces morceaux à la première écoute, tant le ton est décalé et le son s'avère "Noisy" et dans le sens le plus éprouvant du terme. Due à une production d'assez mauvaise qualité, les agressions auditives s'enchaînent et malgré une énergie "Post-punk" et de bons passages, la puissance et l'impact laissent plutôt place à une cacophonie ambiante.

Il y a pourtant de bonnes idées sur "Unchain", qui comporte des riffs "Noisy-Grunge" et un solo qui avait bien commencé, mais qui se termine par des fausses notes. Alors, est-ce voulu? Serait-ce un problème d'accordage ?, toujours est-il que le rendu laisse un goût amer.
Tout comme sur "Zodd", où l'expression du "Post-core" ne sonne pas comme elle le devrait. Le chant, lui, est plutôt "hurlé" de façon monocorde mais aussi "aboyé" tel un gargarisme incompréhensible sur "Vabel" ou sur "Law". Pour ce qui est de la batterie, malgré certains problèmes techniques, elle amène quelques breaks intéressants et s'apaise justement sur ce titre éponyme. Avec quelques roulements, une atmosphère lourde et posée, le solo prend forme de manière plus juste cette fois. Un morceau dans une veine "Noisy Metal", qui, en dehors de la voix, sort un peu du lot avec une agressivité bien contrôlée. Quant à "CxSxK", il est selon moi le meilleur titre. Diversifié et "Groovy", avec des lignes de guitare intemporelles et mélodiques, l'inspiration est enfin là!

"Gift" et son introduction instrumentale "Surf" s'en sortent très bien aussi, mais c'est avec beaucoup moins d'engouement que la fin de l'album défile. Peut-être serais-je passée à côté de "Hellfund"? Ce titre n'est pourtant pas si mal. Mais la violence exacerbée déployée par les japonais, part dans tous les sens, sans réel point d'accroche et que ce soit par son solo, par son chant ou par une technique parfois limite, la musique des japonais en devient parodique. Et le son qui leur fait tant défaut change tout à coup sur le dernier titre, tout aussi insupportable, il perd également en puissance sur "Muethai". Il faudra donc tendre l'oreille pour arriver à distinguer les dernières notes de cet opus. Une fin à l'image de cet album, indigeste, inégal, laissant une grande interrogation...
Quelques écoutes de plus feront ressortir les points positifs, et donneront un peu plus de sens à ces dix titres qui ne laissent aucune trêve, mais au-delà de cette tension, le sentiment dérangeant qui était là au début ne quittera pas l'auditeur pour autant.

Ce premier essai est loin d'être convaincant, l'avenir nous dira si une meilleure production et une meilleure maîtrise feront évoluer les choses... En attendant, pour ma part, dans un style tout aussi "Noisy" mais bien plus cohérent, mieux vaut se pencher sur un album de SLEEPERS ("Subconscious Nocturnal Activity"), ou bien sur "Creep Diets" de FUDGE TUNNEL.

Et tant qu'à se faire bousculer par une violente inspiration venue d'Osaka, mieux vaut regarder un bon film de "Takashi Miike"!







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