AS MY WORLD BURNS
Letters from Alaska [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 41.13
Style : Thrash/Death/Hardcore
  Infos :
  Contact label : http://www.noiseheadrecords.com
  Contact groupe : http://www.myspace.com/asmyworldburns
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 08 mai 2010 , réalisée par Choko
   
Non, les Espagnols ne savent pas faire que du ska ou du flamenco, ils savent aussi faire du metal. Si nous sommes plus habitués à de la musique festive de la part nos confrères latins, ils prouvent aussi qu’il y existe une énorme diversité culturelle dans leur contrée. As My World Burns vient tout droit de Madrid et après trois années de formation, les cinq Espagnols sont enfin prêts à dévoiler leur tout premier opus, « Letters From Alaska ».

Pour cela, le groupe est appuyé par une distribution européenne chez Noise Head Records, connue pour ses travaux récents avec Necropsy, Noctem ou encore Parsifall. Le producteur Mario Jezik s’est donc chargé de s’occuper de ce nouveau départ de la part des membres du combo ibérique, tous issus de différentes formations, à l’instar de Frink Inc., Txus, Lost Mind ou Automn Promise.

L’initiative du quinquet est de confondre les styles, du Thrash au Death en passant par le Hardcore. Il est certain que l'on ne manque pas de groupes se situant dans cette catégorie depuis l’explosion de combo à caractère multiculturel comme Between the Buried and Me ou Unearth, qui incorporent divers éléments à leur musique et qui laissent dans le doute l’auditoire quant à un style précis. Mais maintenant, c’est désormais monnaie courante et quoi qu’on dise, pour la plupart des musiciens officiant là dedans, il y a beaucoup de talent. Après, que cela plaise ou non, ce n'est qu'une question de goût.

Avec As My World Burns, cette diversité ne choque pas et donne l’impression d’être naturelle. Le premier morceau de l’opus « Jacqueline » démontre l’étendue des capacités de chacun. Entre riff palm mute apocalyptique et autre typiquement death metal, on est ballotés comme un vulgaire morceau de viande dans une musique complexe et maîtrisée, faisant parfois penser à du mathcore. L’atmosphère frénétique s’arrondit au fil des titres, apportant une touche de lumière aux compositions, malgré l’utilisation d’un chant clair à la Jon Howard (Threat Signal, Arkaea) qui fera toujours autant débat. A ceux qui détestent cette nouvelle mode, rassurez vous, il n’y en a que très peu dans ce « Letters From Alaska ».

Difficile d’ingurgiter le son des latinos d’un seul trait, le voyage demande beaucoup d’écoutes et de compréhension. Mais il est très intéressant de constater avec quelle simplicité les musiciens se débrouillent pour fournir une cohésion à l’ensemble des titres. Les changements de rythmes fatiguent terriblement et il est difficile de ressortir indemne à toute cette furie vous pétant à la tronche aléatoirement au fil de cet album. On se retrouve propulsés suivant les envies du groupe avec des morceaux à caractère scénique, à l’image de l’explosif « Circles » ou du titre éponyme et de son intro mélancolique trompeuse.

Pour conclure, As My World Burns développe une musique difficile à cerner, mais très vite, cet effet se dissipera et vous pourrez apprécier ce « Letters From Alaska ». Le quinquet montre que la scène extrême espagnole existe réellement, même s’il faudra encore du temps et des prestations scéniques dignes de ce nom pour s’imposer. En soit, pour un premier jet, on ne peut que saluer ce travail de bonne qualité et en redemander. On pourrait seulement regretter la similitude avec bons nombres de groupes actuels, ce qui jouera une importance dans la vie de la bande et on ose espérer qu’ils extérioriseront leur côté expérimental pour se démarquer.







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