TRIDENT
world destruction [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 49.33
Style : Black/Death Metal
  Infos :
  Contact label : http://regainrecords.com
  Contact groupe : http://www.trident666.com http://www.myspace.com/tridentofficial
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 01 mai 2010 , réalisée par Bodomania
   
Prenez l'ancien guitariste de DISSECTION du nom de Johan Norman, ajoutez-y Alexander "Impaler" Friberg et Tobias Sidegård respectivement bassiste et chanteur de NECROPHOBIC, sans oublier les coups de baguette de Jonas Blom (GRIEF OF EMERALD), et vous obtiendrez alors le line-up de ce nouveau projet Black Death Metal nommé TRIDENT.
Ainsi, l'évocation de tous ces grands noms et la solide expérience acquise par ces vétérans de la scène Metal Extrême Suédoise pourraient bien être des gages de qualité. Maintenant, la question est de savoir si ce premier méfait intitulé "World Destruction" sera à la hauteur de nos espérances...

Trois ans après sa formation, le groupe s'est donc arrêté au "Sonic Train Studios" pour y enregistrer leur tout premier album avec l'aide d'Andy LaRoque (KING DIAMOND) et de Nico Elgstrand (ENTOMBED).
Et en ce qui concerne la signification de TRIDENT, si l'aspect bleuté de cette superbe pochette (signée Marcelo Vasco) nous font penser à un certain Poséidon, il n'est pourtant nullement question de mythologie grecque ici. Le doute sera définitivement balayé en sachant que les Suédois ont emprunté cette arme à Lucifer ou Kali, afin de symboliser la puissance et le chaos. On comprendra mieux alors le titre de cet opus: "World Destruction" et la teneur de ses textes, pour le moins maléfique.

Et musicalement alors? Est-ce aussi puissant et destructeur que l'annonce cette symbolique?
La réponse se trouve dans ces dix titres assurément Black/Death et thrashisants.
Une sorte de rencontre entre la brutalité propre à NECROPHOBIC et la mélodie de DISSECTION (période "Storm of the light's bane"), le tout avec un son délibérément "old school" faisant ressortir l'aspect malsain de leurs compositions.
Cependant, même si ces influences hantent effectivement leur musique et inconsciemment notre esprit, doivent-ils pour autant en être pénalisés?
Car une fois passée cette éternelle comparaison, et cette introduction héroïco-symphonique nommée "Trident", on peut alors réellement entrer dans l'univers sombre et violent de "Jaws of Satan", dans lequel un chant démoniaque résonne aux côtés de riffs acérés et de blast foudroyants. La virtuosité du guitariste lead Ewo Solvellius, pourtant méconnu, y est évidemment pour quelque chose. Quant à "Nemesis", qui, malgré ce refrain accrocheur fait légèrement retomber la pression et l'intérêt, la lourdeur et la rapidité excessive de celui-ci donne suite à cet excellent titre nommé "Luciferian Calls". Débutant par une résonance Black mélodique, sa progression passe par des variations de tempo et des lignes de guitares très réussies. "Black Velvet Wings" suit et s'il est tout aussi progressif et varié, un manque se fait toutefois sentir. En un mot, l'émotion.
Une chose assez essentielle qui explique enfin cette distance dérangeante ressentie vis-à-vis de leur musique, et qui nous empêche de rentrer totalement dans l'atmosphère de cet album. Et ce manque d'âme fera également défaut à "Stockholm Bloodbath", relatant pourtant un sujet fort tel que le massacre sanglant de Stockholm de 1520. Il faudra donc attendre l'instrumentale "Blackened Souls" pour être touché à nouveau. Grâce à la subtilité et la justesse de cette partie menée avec finesse par la guitare acoustique et baignant dans l'atmosphérique, un espoir nous est alors donné. Mais lorsque "Slaves to Anguish" fait son apparition, la technicité et la musicalité de certains riffs ne suffisent pas à relever l'ennui qui s'installe. "World Destruction" débarque enfin et emporte avec lui le flottement crée par son prédécesseur. Violent, changeant et inspiré, ce neuvième titre nous entraîne dans les hautes sphères du Black/Death, et représentera dignement cet album. Et c'est sur cette courte instrumentale nommée "Mephisto" emmenée par des soli, démontrant encore une fois le savoir-faire des suédois, que se conclut cet album.

Avec une technique irréprochable et un potentiel indiscutable, on aurait pu en attendre un peu plus des membres de TRIDENT. D'une inspiration inégale, "World Destruction" contient de bons titres et une aura nostalgique certaine, mais souffre aussi de ce manque d'émotion qui le rend assez inaccessible au premier abord.
Un premier essai qui n'est toutefois pas à ignorer, le Black/Death Swedish de qualité est bien là, et assuré par de grands musiciens. Seulement quelques écoutes seront nécessaires pour vraiment l'apprécier à sa juste valeur!







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE