THY DISEASE
Anshur-Za [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 45.36
Style : Cyber Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.mystic.com.pl
  Contact groupe : http://www.thydisease.com/ http://www.myspace.com/thydisease
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 28 avril 2010 , réalisée par Matai
   
Les groupes de cyber métal ne courent pas les rues, mais quand on en trouve, on est toujours agréablement surpris. En effet, les polonais de Thy Disease officient dans ce domaine avec brio en nous sortant leur 5e album studio nommé Anshur-Za, signé chez Mystic Production.

Vous n’êtes pas encore très familiarisés à cette étiquette ? Pour faire court, disons que le cyber métal se caractérise par une musique agressive et futuriste à la fois, assez bruitiste. En règle générale, il s’agit d’un mélange death/indus, comme c’est le cas ici. Le concept reste assez Science Fiction, et se base assez souvent sur le futur décadent de la race humaine, son annihilation, mais aussi, l’avènement des machines…en vous décrivant le style, j’ai viens aussi de décrire l’album. Et tout cela se voit sur la pochette, on ne sera pas étonnés de voir cet homme coincé derrière des barbelés et portant un masque à gaz (sans doute le symbole de la musique cyber…).

Car c’est totalement ça. Une fusion pour le moins très réussie de deux styles pourtant différents. La rapidité et le tranchant du death métal, guitares saccadées, growl bien grave et incisif, avec l’électronique de la musique indus : beats, samples, claviers, ambiance futuriste et froide en prime…
A l’instar de groupes tels que Scorngrain, ou Atrophia Red Sun, Thy Disease sait véritablement nous plonger dans sa musique du début à la fin et on n’en sort pas de ci-tôt. C’est prenant, énergique à souhait, et très original. On regrettera peut-être le fait que les titres soient assez courts, mais ce n’est pas la durée qui compte mais plutôt l’émotion qui s’en dégage.

On pourrait croire que le titre introducteur, « Blame », est instrumental et juste un prologue mais ce n’est pas le cas. Certes le tout début fait office d’ambiance, ces bruits électroniques et cette batterie faisant étrangement penser à une machine (un peu à la Terminator, si vous voyez ce que je veux dire), toutefois, la suite se veut bien plus rentre dedans, guitares en tête cette fois-ci, samples en fond, et même une légère mélodie orientale.

Même si « Rotten Structure » est bien death dans la rythmique et les grattes, bien caractéristiques, assez dark et même planant par moment, « Collateral Damage » est plus indus, les claviers ayant une place plus importante. A noter, le double chant, tantôt clair, tantôt crié, apportant une dimension en plus dans la musique, comme sur « Fog of War » et son refrain assez pop.

« Freedom for Anshur-Za » est sans doute un des titres les plus futuristes de l’album : puissance des claviers, batterie comme mécanisée, chant clair limite robotique, growl torturé, guitares saturées, avec des ambiances digne de groupes tels que Samael pour les passages plus posés. Un titre froid et entraînant.

Idem pour « General’s Speech », qui, par contre, se veut être le meilleur titre de l’album. Pendant plus de quatre minute, on est pris et enivré par une ambiance triste et électronique, agressive et cybernétique : les guitares sont tranchantes de bout en bout, le growl est bien modulé, et les samples et les claviers apparaissent à bon escient. Moins présents que sur les titres précédents, ils favorisent bien le côté apocalyptique et désespéré de la musique. Le break en milieu de morceau est peut-être cours mais magnifique, ces percussions en fond, cette basse en fil conducteur et ces claviers très planant….jusqu’au retour sur les chapeaux de roues des guitares et du chant…excellent…

Alors que dire de « Frozen » ? On se pose une question si on n’a pas fait très attention à la tracklist de l’album : où avons-nous entendu cette chanson ? Car à la première écoute, la mélodie nous dit quelque chose, et pour cause, on a dû l’entendre au moins une fois à la radio…c’est tout simplement une reprise…de Madonna ! Bon j’avoue, on passe de la pop au métal, mais il y a un point commun : la mélodie aux claviers. En effet, ce sont eux qui font tout. Les guitares accompagnent juste, manquent de technique mais pas de punch. Le chant est double : growl masculin aux couplets, à chaque fois en accord avec les grattes, et chant clair féminin aux refrains, qui elle se marie parfaitement avec les claviers (comme chez Madonna…). Comme si chaque voix représentait un instrument…ce titre me fait vaguement penser à ce qu’avait fait Asguard avec leur album « Dreamslave…Awakening » (death/indus aussi), au niveau de la rythmique, des jeux de guitares et de claviers, assez simplistes mais efficaces.

Comment conclure ? Cet album est tout simplement génial. L’ensemble est très homogène, la production est très bonne, et tout s’emboite magistralement bien…tout repose dans le mix death et indus, c’est ça qui donne cet aspect si particulier à la musique, ce côté futuriste, martial, froid, et pourtant si agressif. On ne s’ennuie pas une seule seconde et le temps passe décidément trop vite. Mais à la fin de l’album, on en ressort avec qu’une idée en tête : se replonger encore et encore dans ce monde apocalyptique…







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