CHRONIQUES ALBUMS

La suede est prête à nous envahir, alerte ! Voilà les SABATON chaussés de leurs rangers, de leur treillis et de leurs « armoiries » (Coat Of Arms) qui arrive après le très réussi « The art of war » (cqfd). Entre 2008 et 2009, beaucoup de changements et pas des moindres : dates sur dates, enregistrement de leur nouvel album, et changement d’écurie car quand un groupe marche très bien, il est forcement -tôt ou tard- signé sur Nuclear blast. Nouvel album et nouvelle façon de composer, voyons cela de plus près…

Nouveau processus de composer ? Presque puisque les suédois sont de petits malins. Ils ont juste demandé à leurs fans de leurs donner des idées de batailles, et de chansons, et vu que ceux-ci ont répondus par milliers, il est plus facile pour le groupe de faire un tri, de sélectionner les meilleures idées, et de composer. Avis à ceux qui n’ont plus d’idées !
Le groupe a également changé sa façon d’enregistrer puisqu’ils ont recréé leur studio d’enregistrement d'antan et n’ont enregistré que la batterie aux Abyss Studios, sous l’œil avisé de Peter Tägtgren. Bref tout ceci pour dire que le groupe met le paquet pour tenter de s’imposer parmi la pléiade de groupes heavy metal, et donc d’apporter de sang neuf et des idées.
Concernant cet album, inutile de vous dire que la production est excellente, parfait mixage entre tous les instruments et une batterie qui continue de taper fort et juste. Alors que ressort-il – pour les non connaisseurs- d’un tel groupe ? Et bien c’est LE groupe heavy/epic/symphonique du moment, ne cherchez pas, il n’y en a pas d’autres à l’heure actuelle. Manowar ayant baissé lourdement les armes, Blind guardian n’étant plus de la partie, il ne reste guère que SABATON pour insuffler des titres guerriers et épiques. Chœurs sur les refrains, synthé grandiloquent et magistral (et sans doute plus présent qu’auparavant), le groupe distille un heavy rempli de testostérone, de rage et de conviction. Les guitares sont souvent speed, et les compos toujours aussi mélodieuses et captivantes, à l’instar d’un « Midway », qui fera un très bon tube dans les radios nordiques. Le tempo peut parfois retomber, un peu façon Accept (« Uprising »), ou devenir carrément ultra speed et incisif, lorgnant vers Dragonforce (« Screaming eagles »). Tous les ingrédients d’une recette miraculeuse y sont, il suffit de vous jeter dans la marmite les yeux fermés. Le seul carton rouge viendra de la durée totale, avec à peine 39 minutes, c’est - ici - beaucoup, beaucoup trop court et on ressort légèrement frustrés, et ce même si le bouton re-play ne cesse de chauffer.

Fans de metal symphonique, de heavy speed, de progressif, d’epic/viking metal, rien n’est laissé au hasard et si vous vous surprenez dans la journée à fredonner des airs de cet album (« The final solution » pour ma part est bien encré) ne paniquez pas, c’est juste que vous avez à faire à un excellent album, grâce au travail du groupe et de leurs fans, tout ceci pour vous satisfaire. Superbe !