EATING SHIT
Paradox [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 39.39
Style : Grindcore
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.myspace.com/eatingshitgrindcore
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 22 avril 2010 , réalisée par Black.Roger
   
Ah la Haute Savoie, son reblochon, ses diots à la polenta, mais aussi son grindcore intelligent et dénonciateur avec le bien nommé EATING SHIT, groupe Annécien qui sort son nouvel opus « Pardox ».
Créé en l’an de grâce 2000, cette entité Savoyarde s’était déjà manifestée auparavant deux fois avec « Eating Shit » en 2003 et « World Of Shit » en 2004, et bien sûr par de nombreuses prestations locales et en Suisse voisine.

« Paradox » nous interpelle d’abord par le biais de l’artwork de la pochette qui est très « parlante » sur les sujets qui vont être abordés tout au long des quarante minutes de grind qui vous tient au corps. Ce grind ravageur en intensité, puissant, varié qui ne tombe à aucun moment dans le piège du « bourrin » sans queue ni tête et de la bouillie instrumentale comme on en retrouve assez souvent dans ce style délicat, oh combien poétique et émotionnel. Pourquoi émotionnel en fait ? Parce-que les sujets abordés sont criants de vérités, parce-que la musique du groupe est un paradoxe entre des envois musclés très organiques et une boite à rythme qui l’est moins. Car le trio, Braark à la basse, L’Anguille au chant et Freud à la guitare se sont séparés du batteur initial. Ce sera peut-être le point faible de la formation en attendant de trouver quelqu’un qui martyrise les fûts à la vitesse imposée de ce grind qui « blaste » fort. Mais pour l’instant ça tient la route camarades !
Que nous offre EATING SHIT à part ses « gruiks », ses « growls », ses hurlements et une voix féminine, mais si ?
On débute et on finit avec un petit air d’accordéon sympathique et puis entre les deux, dans le hot-grind-burger, qu’est-ce qu’il y a ? Il y a 22 titres courts (grindcore oblige) et variés, samplés, parlés, vomis, avec une guitare possédée sous amphétamines. Entre vieux death, jeune punk, black extrême, reggae un peu aussi, pourquoi pas, c’est la décadence de notre société sous sédatifs qui nous est offerte, nos corps étant remplis de déjections en puissance avec tout ce que l’on nous fait ingurgiter de dégueulasse dans tous les domaines. Le grindcore des Annéciens se révèle bien jouissif car le trio a rajouté au menu initial des voix amies, des voix d’enfants, des petites surprises sonores, des petits riens qui pimentent le tout agréablement.

Mine de rien les musiciens savent faire parler la poudre avec une technique éprouvée qui ne manquera pas de vous faire tordre le cou en concert. Tout est relativement clair dans la structure des titres qui sont bien étudiés, cela n’empêchant pas une dévastation sonore énorme au possible. C’est encore un paradoxe qui nous fait apprécier leur style et leur démarche. Ode au death-métal, mais ode à la vie, à l’air (encore ) pur de nos montagnes, voilà le dernier paradoxe des Hauts Savoyards.
Comme vous l’aurez deviné sans peine, j’ai apprécié fortement cette nouvelle galette sortie toute chaude et fumante de la fournaise grindcore, ce grindcore qui n’a pas fini de nous étonner et de nous surprendre pour notre plus grand plaisir assurément.







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