SAW Bipolarity [ 2009 ] |
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CD Durée : 39.00 Style : Death Prog |
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Chronique : 19 avril 2010 , réalisée par Matai | ||||
La scène death métal française ne semble pas vouloir s’essouffler. En effet, Saw avec leur album « Bipolarity » suivent avec aisance les pas des piliers français en matière de death, à savoir Hacride, Dagoba ou Gojira. A l’instar de ces groupes, Saw nous concocte avec talent un album très hiérarchisé, homogène, et dynamique : rythme syncopé, riffs brutaux, harmonies, et growl hargneux sont au rendez-vous, pour le plus grand plaisir des fans inconditionnels de death métal mélodique. Commençons par le commencement : la pochette. Elle se distingue par son côté apaisant : le ciel, l’altitude, une mer de nuages, ces jolis tons de bleus et ce blanc, éparpillé de ci de là…l’horizon, symbole de l’infini…ça semble si calme. Mais la musique est loin d’être aussi relaxante que la pochette, au contraire. Même si l’introduction de « Beneath the Memories » est très gentillette, atmosphérique, simple mais touchante, la suite se veut beaucoup plus hargneuse et rentre dedans : guitares saccadées à l’image de groupes tels que Sybreed, rythme dynamique, et cris modulés pour les couplets, fluidité et mélodie aux refrains, ce titre commence bel et bien l’album sur les chapeaux de roues. Ce titre se termine à peine que « Perturbed » nous en envoie encore plus, les riffs restant bel et bien tranchants et les parties atmosphériques et mélodiques apportant un peu de calme dans ce monde de brute. « Imperfect World » se veut très technique, au niveau des grattes tout d’abord qui alternent leurs jeux, syncopes, riffs monstrueux, solos et j’en passe, mais aussi le duo impeccable basse/batterie : une superbe coordination et une osmose sans équivoque. Alors que dans « Colors and Shapes » et « The Reason » le chanteur semble craquer toute sa rage dans ces refrains très groovy, ultra rythmés et mélodiques, les guitares l’accompagnant avec brio, « Odonata » se veut être le contraire absolu : instrumental, calme, très harmonisé, un vrai prélude de près de deux minutes qui apaisent nos petites oreilles. « Set Our Hollow White » est un titre qui se démarque plus de l’album pour ma part. Plus sombre que les autres, plus triste aussi, un certain côté apocalyptique se dégage de ce morceau, notamment par les harmonies créées à la gratte, ces quelques breaks et cette voix se rapprochant du hardcore traditionnel. La deuxième partie du titre se veut plus déchirée, le cri torturé, l’ambiance oppressante, comme si le groupe portait toute la misère du monde sur ces épaules…un titre me faisant étrangement penser à Sybreed ou même The Monolith Death Cult en matière de death brutal. Le côté progressif de l’album se fait pas mal ressentir, les titres sont assez bien structurés et ça peut changer n’importe quand dans n’importe quel titre, c’est ça l’avantage. L’auditeur ne s’ennuie pas du tout et continue avec plaisir son voyage dans le monde de Saw. Même si l’ultime « Envy As None » semble ressembler un peu trop aux titres déjà entendues (peut-être le titre de trop ?), on n’a vraiment pas l’impression d’écouter deux fois le même titre, ce qui signifie donc que chaque titre a son truc, son identité, ce petit brin de mélodie qui fait qu’on le reconnait parmi tant d’autres. Un album de très bonne facture pour Saw qui mélange avec talent la mélodie, la brutalité et la technique. Tout est bien dosé, bien foutu, et surtout, le combo ne fait pas dans l’excès : « Bipolarity » a son juste milieu. Ce premier coup d’essai est donc particulièrement bien réussi et encourageant. De quoi donner du boost à la scène française et faire concurrence aux autres Gojira ou Hacride. Un album que je conseille vivement à tout amateur de death sous toutes ces formes, ou à tout amateur de death en quête de fraicheur et de nouveauté. |
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