AN AUTUMN FOR CRIPPLED CHILD.
lost [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 50.24
Style : Melancholic Black/Doom Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.atmf.net
  Contact groupe : http://www.myspace.com/crippledchildren2009
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 17 avril 2010 , réalisée par Bodomania
   
AN AUTUMN FOR CRIPPLED CHILDREN est un projet renfermant bien des mystères, car derrière ce nom (en référence à un titre d'Ebony Lake), se cache un trio officiant déjà dans d'autres formations, mais dont l'identité ne sera jamais dévoilée, préférant laisser place à leur univers musical, aujourd'hui représenté par cette première œuvre très sombre intitulée: "Lost".

Au-delà des images évoquées par cette pochette, dans laquelle une atmosphère sinistre y est dépeinte, aux allures d'une clinique fantôme ayant pour seul témoignage les marques sanglantes du passé, un désespoir ambiant et énigmatique conduit cet album. Lié sans cesse à ce thème majeur qu'est la perdition, viennent s'entremêler à travers les textes, des sensations profondes telles que la mélancolie, la dépression, la peur, la haine, l'angoisse mais aussi l'amour. Citant les premiers albums de "My Dying Bride" et d"Anathema" comme influences, le groupe hollandais a choisi d'exprimer toutes ces émotions dans un registre musical, aussi bien inspiré par le Doom/Death old school, que par le Black Metal du début des années 90.
Et que ce soit par cette ambiance lourde omniprésente ou par ces instants de grâce, émanant des 9 titres présents sur "Lost", l'inspiration et l'émotion sont au rendez-vous. Plongeant l'auditeur dans un voyage en solitaire, où l'agressivité s'oppose sans cesse à ce semblant de quiétude, où la brutalité côtoie la douceur... Des morceaux variés avec un côté progressif très bien représenté par le titre éponyme, qui s'avère être la seule plage instrumentale, mais également par "A dire faith". Avec une rythmique pesante, des notes de piano dramatiques et sublimes qui accompagnent des parties de guitare agressives et torturées.
La guitare étant effectivement l'instrument dominant, ceci, dès le premier titre "To set sails to the end of the earth", que ce soit par ses riffs black malsains ou bien par ses mélodies et acoustiques émotionnelles. Et MXM n'en a pas fini de nous délivrer des notes entêtantes avec "Tragedy bleed all over the lost" et d' hurler, en puisant dans ses instincts les plus primaires sur "In moonlight blood is black". Une voix haineuse intégrée avec intelligence tout au long de l'album. Appuyant les changements de tempo sur "Ghost light", grandement maîtrisés par CXC, ou se laissant submerger pour nous faire apprécier la puissance créée par les autres instruments. Et s'il y avait un autre instrument dominant à citer, bien que plus discret, il serait encore une fois amené par MXM, qui ajoute une dimension poétique et intimiste grâce à ses subtiles notes de piano. Emportant ainsi avec lui les accords poignants du titre "I beg thee not to spare me", dans lequel règne une atmosphère hypnotique, ou relevant avec légèreté la puissance de ceux de "Gaping void of silence". Morceau très brutal dans un style Doomesque puis True Black, entrecoupé par des passages atmosphériques et des sonorités expérimentales. Ce mélange étonnant doit sa réussite à des riffs inspirés, soutenus par les rythmiques de TXT et ambiancé par une triste symphonie.
Et cette descente au cœur de la folie se termine par le tout aussi sombre "Never shall be again". Débutant violemment par un blast épileptique et une montée en puissance Black mélodique, auxquels vient s'ajouter cette voix déchirante, qui s'atténue à mesure que le tempo se ralentit, pour ne devenir qu'un souffle qui s'éteint peu à peu. Laissant le champ libre à cette longue vague instrumentale, qui s'achève sur une agressivité désespérée, ne gardant que quelques notes de cette triste accalmie.

Formé en 2008, le groupe AAFCC signe aujourd'hui avec "Lost", un premier album riche en émotions. Car au bout de ce concept intrigant, dérangeant et obscure, se trouve près d'une heure de musique à la fois mélancolique, noire, maladive mais aussi poétique, lumineuse et envoûtante.
Un opus à découvrir et un projet à suivre donc, de très près...







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