CHRONIQUES ALBUMS

C’est en cette année 2010 que Trollech groupe de black pagan tout droit venu de République Tchèque nous offre son nouveau méfait.
Nous les avions laissés en 2006 avec un black pagan folk. Alors qu’en est-il de cette nouvelle production ? Est-elle dans la lignée de ce que nous avions écouté en 2006 ou certains éléments ont-ils changés ?

Eh bien pour ne pas faire durer le plaisir trop longtemps, je peux vous dire que Trollech a essayé de faire quelque chose de plus innovant.
Le premier élément qui peut être souligné se situe au niveau du chant. Ce dernier est très varié ! Notre vocaliste tchèque passe très facilement d’un chant black profond à un chant black criard (qui peut s’avérer désagréable par moment), mais ce dernier aborde aussi le chant clair et profond et cette alternance peut faire penser à un certain Mr V officiant dans le groupe Vintersorg et Borknagar. « Quelle comparaison ! » me direz vous, mais je garde cependant une petite réserve sur le placement et la justesse de notre vocaliste tchèque. Le chant clair est parfaitement maitrisé, mais les petits problèmes de justesses se situent au niveau du chant black criard qui je pense devrait être abandonné pour se focaliser uniquement sur le chand black grave et le chant clair.

Au niveau de l’ambiance, cette production se veut plus sombre fini les ambiances joyeuses et festives, place aux ambiances plus sombre et parfois triste à l’image d’un très beau passage acoustique.
Mais la véritable originalité se situe dans l’ajout de nouvelles ambiances.
Trollech a voulu se démarquer des autres groupes de black pagan en injectant des ambiances et des passages musicaux que nous ne sommes pas forcement habitué à entendre.
Pour caricaturer la structure des différentes chansons présentes dans l’album, prenez comme fil directeur un black pagan avec des guitares saturées et une ambiance assez rapide, ajoutez à certains endroits des passages rock, jazzy, acoustiques et même par moment un peu progressif et vous obtenez le nouvel album de Trollech.

A la première écoute, l’ajout de ces différents « nouveaux » passages peuvent surprendre mais en prenant du recul, on se rend compte que les touches jazzy, ou autres apportent vraiment une originalité qui fait que Trollech arrive à se démarquer des autres groupes proposant le même registre musical.
Si on veut être critique, on peut quand même souligner qu’à certains moments, l’ajout des passages cités plus haut est parfois maladroit et provoque un break qui n’est pas forcément souhaité par l’auditeur.
Ce dernier risque de se retrouver un peu perdu.
La structure de certains passages sont parfois un peu trop progressif ce qui peut entrainer un sentiment de lourdeur et d’étouffement à l’écoute.
Mais avec un peu plus de maitrise à ce niveau, nuls doutes que le groupe finira par nous rendre une copie parfaite.
Dans tout les cas, la prise de risque est à souligner et Trollech s’en sort quand même assez bien.

Au final on se retrouve avec un album tout à fait plaisant à écouter, avec des ambiances variées et qui ne laisse nulle place à l’ennui.
La justesse au niveau du chant peut être améliorée mais cela n’est pas forcément un point préjudiciable pour peu que l’on apprécie le style criard aigu.
Pour conclure, cet album vous fera passer un bon moment et permettra à votre esprit de s’évader grâce aux ambiances qui se dégage de cette production.
Si vous ne connaissez pas encore Trollech, alors je vous recommande vivement de vous procurer cet album ainsi que les précédents car vous risqueriez de passer à côté d’un bon moment d’écoute musicale.