REVOLTING COCKS Got Cock? [ 2010 ] |
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CD Durée : 53.30 Style : Industriel |
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Chronique : 01 avril 2010 , réalisée par Chart | ||||
Les fans de Al JOURGENSEN, le charismatique leader de MINISTRY auront surement entendu parler de cet autre projet de notre homme. Les débuts du groupe remonte à 1985, à peu près en même temps que ceux de MINISTRY. Après des débuts sous forme de quatuor, Al JOURGENSEN a préféré transformer ce projet en collaborant avec différents musiciens plus ou moins de façon régulière. On peut compter une vingtaine de collaborateurs dont Chris CONNELY (FINI TRIBE, DAMAGE MANUAL), Paul BARKER (MINISTRY), Duane BUFORD et Bill RIEFLIN (qui joue aujourd'hui dans R.E.M.) Si au fil du temps le combo est passé d'un mélange d'industriel, de disco et dance à une musique plus agressive se rapprochant ainsi de MINISTRY, le groupe semble aujourd'hui revenir à un style hétéroclite qui rassemble les nombreuses influences de Al JOURGENSEN. Qu'est-ce qui arrêtera un jour JOURGENSEN ? Si MINISTRY n'est plus, REVOLTING COCKS, appelé aussi REVCO, semble avoir pris le relai pour ce compositeur toujours en mal de productions sulfureuses. La pochette et le titre de l'album sont pour le moins évocateurs et font suite à un album de remix. Que ce soient sur tous les fronts, JOURGENSEN aime s'amuser avec la provocation, à aller droit au but sans se soucier de la censure. REVOLTING COCKS est la version interdite aux moins de 18 ans d'un MINISTRY désormais rangé au placard. Mais les connaisseurs ne s'y tromperont pas car c'est de la même personne que vient le projet et du coup, on trouve beaucoup de similitudes entre les deux groupes. Si le début de l'album avec "Trojan Horse", "Filthy Senoritas", fait la part belle au rock version new wave, la suite est beaucoup plus proche du courant industriel. "Dykes" amorce le changement de ton. On retrouve encore l'aspect new wave mais avec une touche MINISTRY beaucoup plus prononcée. On pense aux albums de référence que sont "The Mind is a Terrible Thing To Taste" ou encore "Filthpig". "Dykes" est un bon mélange alors que "Juice" semble tout droit sorti de cette époque bénie de MINISTRY. Retour aux sources ? Ces dernières années sont pour le moins déroutantes car MINISTRY nous a fait crouler sous les multiples sorties d'albums de remix et de live. Du coup, on est tenté de prendre ce nouvel album avec du recul car comme on dit, "chat échaudé craint l'eau froide." On apprécie sans aucun doute ces nouvelles compositions mais on est aussi en droit de se demander pourquoi REVOLTING COCKS qui ressemble comme deux gouttes d'eau au grand frère MINISTRY est le projet qui a pris le dessus. Parfois, on se demande ce qu'il se passe dans la tête des artistes ! Ce n'est certainement pas le titre "Piss Army" qui contredira ce type de remarque. Bon peut-être que la question que vous vous posez vraiment est "est-ce que c'est la bonne musique malgré tout ?""Est-ce que ce groupe tient ces promesses ?" La réponse est incontestablement positive. On peut certes la nuancer mais notre cher maître du metal industriel sait toujours faire ce qu'il sait faire de mieux. Et puis, après un dernier morceau industriel, "Fuck Monkey", le groupe revient aux sonorités plus new wave du début de l'album. On notera la présence d'un titre pour le moins surprenant "Poke a Hot Ass" sur lequel Peter STEELE aurait été parfait au chant. On se serait néanmoins passé du titre "Me so Horny (remix)" qui se place juste après la version non remixée. Bon, on le prendra comme il se doit, c'est à dire comme un bonus track sans grande importance majeure pour conclure cet album. REVOLTING COCKS signe un album pour le moins intéressant pour tous les fans de Al JOURGENSEN. Même si les frontières entre ses projets commencent à dissoudre de plus en plus (en même temps, MINISTRY n'existe, a priori, plus), sa créativité est toujours au rendez vous pour notre plus grand plaisir. Bon, on espère tout de même que le prochain album de REVOLTING COCKS ne sera pas encore un album de remix parce que ça pour le coup, ça devient vraiment une rengaine dont on se passerait volontiers. |
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