UNTIL DEATH OVERTAKES ME
Days without hope [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 73.51
Style : Funeral ambiant
  Infos :Ré-enregistrement d'anciens titres
  Contact label : http://www.marchefunebre.com
  Contact groupe : http://udom.nulll-void.com http://www.myspace.com/untildeathovertakesme
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 27 mars 2010 , réalisée par Oceancloud
   
Alignant les projets comme d'autres alignent les canettes au PMU, le belge Stijn Van Causter (une bonne dizaine de groupe, projets solos et participations à son actif, entre autre avec Pantheist) est considéré par les uns comme un messie de la cause doom extrême auteur de chefs d'œuvre intemporels et par les autres comme un vil arnaqueur inondant le monde de disques aussi longs qu'ininspirés (comment ça ça n'existe pas?). UNTIL DEATH OVERTAKES ME est sans doute son plus fameux projet et par extension, le plus controversé.

Issu de l'esprit du belge en 1999, UDOM (oui, je fainéantise) apparaît déjà sur une bonne demi douzaine de disques ayant taillé une belle réputation à ce one man band tout de « funeral-doom-ambiant-dronesque » vêtu. Aujourd'hui, Van Causter remet le couvert pour la septième fois avec « Days without hope », au packaging sobre mais classe, slipcase et visuels brillants. Mais sans grande inspiration musical, n'en déplaisent aux fanatiques.

En effet, ce nouvel album n'en est pas tout à fait un, se contentant de rassembler des relectures de morceaux déjà présent sur les premières réalisations d'UDOM et quelques créations trainant dans des cartons depuis belle lurette. Il ne faut donc pas s'attendre
à beacoup de nouveautés sur « Days without hope », si l'on peut espérer quoique ce soit d'innovant dans l'ambiant...

Réputé pour ses compositions extrêmement sombres, lentes et oppressantes, UDOM nous ressert ici sa recette fétiche, ne pouvant tromper personne sur la marchandise. Rythme inexistant, sonorités ultra caverneuses, growls inhumains inintelligibles, piano macabre... les compositions que produit Stijn Van Cauter font parti des plus lourdes et décharnées qu'il soit possible d'entendre. Tout suinte l'odeur d'un caveau humide et l'appel de la faucheuse. Aucune lumière n'irradie de ses compositions presque immobiles, sourdes et aveugles, à l'extrême limite de la musicalité. Les notes affreusement graves de la guitare s'étirent sur des éternités tandis que le piano semble agoniser en rendant ses dernières notes. Ambiant jusqu'au bout des osselets, UDOM ne mérite même plus l'appellation « quelque-chose-doom », car le doom, lui, possède un rythme. Souvent faible, mais il en a un. Pas Until death overtakes me. Tout juste quelques percussions sordides ça et là pour accompagner quelque cortège funèbre en route pour une destination respirant le trépas.

Il plane sur « Days without hope » un voile de mort. D'ailleurs ce disque est comme cette dernière: C-H-I-A-N-T (pardonnes moi, ô vénérable et vénéré boss pour cet écart de langage peu glorieux!). UDOM est la mort et tout l'ennui qu'elle véhicule. Comme certains aiment à le penser, Stijn Van Cauter possède une certaine fibre créatrice pour enfanter de morbides mélopées, mais cette dernière fait cruellement défaut à la plupart des compositions de cette galette. A moins d'être un intégriste de la musique ambiant funèbre, on ne peut que bailler et prier pour la fin du supplice devant ces interminables répétitions d'accord telluriques. Il est vrai que certaines mélodies font dresser l'oreille (le titre final est d'ailleurs un des meilleurs moment: magnifique mélodie et durée convenable) mais l'ensemble possède si peu de relief et de génie que l'on en vient souvent à chercher la moindre occupation extra musicale durant ses 73 minutes éprouvantes. Même un fond sonore doit posséder quelque intérêt sous peine de faire plonger ses hôtes dans un profond sommeil. Dommage, car le son est énorme et l'ambiance n'était pas loin d'être réussie.

Le style pratiqué par Until death overtakes me est malgré les apparences extrêmement exigeant. Il faut une sacrée dose de talent pour captiver l'auditeur avec des structures si épurées et répétitives. Van Causter n'en manque sans doute pas mais n'a pas réussi ici à nous en faire pleinement bénéficier. A moins qu'on soit insomniaque...







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