CHRONIQUES ALBUMS

Le mélange entre les différents styles de Metal a toujours été très intéressant aussi bien sur le plan musical que technique. Et je pense que c'est pour cela que les allemands de Obscura ont choisit de jouer une musique aussi variée, et ils y arrivent à merveille. Si vous ne me croyez pas vous pouvez toujours écouter «Retribution», la réedition de leur premier opus et jugez par vous même.

Un petit historique du groupe tout d'abord. Formé en 2002 «Retribution» est le premier opus du groupe sorti déjà en 2006. Pour cette nouvelle version de l'album, le groupe bénéficie d'une meilleure production (la première étant une auto-production) et d'un line-up plus stable mais surtout plus expérimenté avec Hannes Grossman à la batterie(ex Necrophagist) et Jeroen Paul Thesseling à la basse (ex Necrophagist), ce qui, à mon avis, a donné un jeu beaucoup plus technique au groupe et donc près de 55 min de Metal sous ses formes les plus extrèmes.
Coté production, on n'a pas à se plaindre, un son très propre et très bien mixé de quoi nous laisser apprécier pleinement cet album et je peux vous affirmer qu'il y en a des choses à découvrir.

Au hasard j'ai choisi de commencer avec «Lack of Comprehension» et la première impression que j'ai eu c'est que ça ressemblait étrangement à Death (je parle du groupe là) et je ne parle pas seulement du titre de la piste mais aussi de la technique, des riffs, du son de guitare, rien de surprenant pour un groupe dont les influences sont des groupes comme Death et Atheist, et ça m'a franchement encouragé à continuer l'écoute de l'album. Mais contrairement à ce que je pensais le reste n'est pas tout à fait sur la même lignée que ce titre, et c'est tant mieux d'ailleurs. Entre un Death classique dans «Exit Life» ou encore «Hymn to a Nocturnal Visitor» et les passages Black très présents de «Hate Anthem» et quelques touches de Thrash dans «None Shall Be Spared» on en a pour toutes les couleurs.
Parfois on a même l'impression d'avoir tout ce mélange dans un seul titre comme dans «sentiment» mais avec un nette domination du death.

Il faut noter aussi la présence des touches progressives à travers quelques riffs un peu plus complexes et des changement rythmiques imprévisibles comme dans «Alone» mais aussi du doom (même si ce n'est que pour un titre) «God of Emptiness» ou encore un jeu de basse très technique (normal pour un ex bassiste de Necrophagist).

Rien de nouveau pour cet album, ce n'est qu'une révision ou une amélioration de «Retribution» qui vaut le détour alors si vous ne connaissez pas le groupe vous pouvez le découvrir, si vous le connaissez déjà vous pouvez écouter ceci en attendant un nouvel opus.