SHINING
Blackjazz [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 52.42
Style : Black jazz expérimental
  Infos :
  Contact label : http://www.myspace.com/indierecordings
  Contact groupe : http://www.shining.no http://www.myspace.com/shiningofficial
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 17 mars 2010 , réalisée par Xahaal
   
Ce SHINING ci nous vient de Norvège. Et pourtant, avec un titre tel que « Blackjazz » on aurait pu s’attendre à un nouveau méfait de la bande à Kvarforth. Et bien non, c’est bien un tout autre groupe qui nous est présenté ici, radicalement opposé musicalement. Existant depuis 2001, le groupe a d’abord fait ses débuts en tant que petit orchestre de jazz acoustique pour ensuite créer un style qui lui est propre, « alliant la technique à la musique extrême » selon leurs dires.
Que penser d’un tel album ? Ce genre d’expérience ne laisse pas intact et j’ai longtemps hésité pour savoir quel note attribuer à cet ovni musical… Un coup de cœur ? Une note très basse ? Une note moyenne n’est pas envisageable car comme je l’ai déjà dit, SHINING n’est pas le genre de groupe vide dont on ne retient rien. L’écoute de ce « Blackjazz » est une véritable expérience tout aussi traumatisante et intrigante que de visionner un film d’auteur Russe.

Passons sur l’artwork qui n’apporte rien et qui ne dit rien. Mis à part son côté expérimental qui ne tranche en rien avec le contenu.

Car en effet, le mot « expérimental » est des plus approprié ici. SHINING nous offre un concentré de nouvelles sonorités tel que l’écoute en devient fastidieuse et fatigante. Rien ne va plus, tout s’agite, tout tourne et le stress vous envahi petit à petit. Barré comme pas possible, le quatuor Norvégien n’en fait qu’à sa tête : rythmes décousus, accords dissonants à foison, batterie décalée. Les musiciens réécrivent la musique et les gammes à leur sauce en ne suivant aucune ligne de conduite. Le son des guitares ultra saturé et très indus se confond avec le synthé, apparaît même de temps à autres quelques touches de saxophone très expérimentales elles aussi. Le tout sur une voix hurlée et saturée qui devient vite oppressante.

En fait c’est le mot : « Oppressant ». Il m’a été très difficile d’arriver jusqu’au bout de cet album, un sentiment de stress, d’agression mentale, prenait petit à petit le dessus pour au final me donner un mal de crâne affreux, comme si des milliers de voix hurlaient en même temps. Quand je vous disais qu’on ne ressortait pas intact d’un tel contact… La technique prime dans cet opus, à tel point que la musique en est laissée de côté. Pas à la manière d’un DREAM THEATER et de son prog sans vie, tentez d’imaginer plutôt une sorte de fusion entre un UNEXPECT et un SUNN O))), et encore, on est bien loin de tout ça. SHINING passe réellement par dessus le concept même de musique, ainsi les dissonances aigues de près de deux minutes où les bourdonnements sans fin trouvent parfaitement leur place.

Au final « Blackjazz » est un album qui interroge. Que chroniquer si la musique est mise de côté ? Qu’est ce que la musique ? Finalement non… Nous n’avons pas encore tout vu musicalement, SHINING vient de nous le prouver. La note n’est pas une appréciation personnelle basée sur mes goûts, mais plutôt sur un ressenti et une sorte de rapport personnel de cette expérience plus qu’enrichissante. Je pense simplement que l’humanité n’est pas encore prête pour ce genre de chose, ces quatre jeunes gens sont très en avance sur leur temps et ont osé quelque chose d’absolument incroyable. Mais au final cet album fera plus l’objet de petits tests amicaux (« Vas y, essaye d’écouter ça en entier ! »). Pauvres humains que nous sommes… Et si cette musique avait été composée par des êtres d’une intelligence supérieure venue d’un autre système solaire ?

Le coup de cœur ici est donc plus en rapport avec ce côté très avant-gardiste. Je ne m’estime pas assez spirituellement ouvert pour me permettre de critiquer une telle œuvre de manière objective. Je salue juste la performance des musiciens qui auront presque réussi à me fracasser le crâne contre les murs…







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