CHRONIQUES ALBUMS

Sidney Allen Johnson rechausse son cheval blanc, son plastron blanc avec une croix rouge pour promouvoir son tout nouvel album « The Godless, The Godforsaken and the God Damned ». Pour ceux ne connaissant pas encore cet artiste controversé, ce prophète musical engagé, il s’agit d’un homme qui n’est pas du tout satisfait de la condition humaine et de sa liberté. Son dernier opus « Axis Of Evil » était déjà un album très équivoque concernant les textes, mais musicalement très intéressant. Cet album est dans la même veine, on ne change pas une recette qui gagne.

Sur cet opus, les textes sont encore plus recherchés ou confus, c’est « vous qui voyez ». On cite pelle-mêle des citations et extraits de phrases de : Mère Theresa, Obama, Marx, Jesus christ, Che guevara, Leonardo Dicaprio…. Puis des titres qui parlent de la NASA, de la célébrité, du ciel et de l’enfer, bref, vous l’aurez compris, le protagoniste dénonce, avec un peu moins de force qu’auparavant, avec plus de subtilité. Question de gouts donc.
Niveau musique, et c’est là le principal pour nous, nous avons droit à des titres vraiment bons, dans un registre très particulier et personnel, car c’est toujours un mix entre du doom/dark et du heavy rock. Le tempo est toujours lent, les riffs thrashy donnent l’impulsion mélodique, et le chant clair assez habité et très mélodieux dans les refrains. Evidement, avec un pareil disque, on n’a qu’une seule envie à la fin, c’est de passer par la fenêtre car tout ceci n’est pas follement gai. Hors mis quelques breaks salvateurs, le tout est très homogène et à la longue pourra surement lasser certaines personnes. Cependant, ce son, ces solis aériens, cette atmosphère si atypique vous entrainera dans un voyage troublant, dérangeant et pour ma part, assez réussi dans l’ensemble.

Surement meilleur que le précédant album, voilà un bon retour de ce chevalier blanc, qui au lieu de prendre les armes, utilise la musique de qualité. Reste à vous de savoir si vous voulez vous joindre pour une dernière croisade où le but est toujours aussi confus pour ma part. Un album à découvrir !