CHRONIQUES ALBUMS

PLEBE n’existe sous ce nom de groupe que depuis 2005 en fait. Auparavant en presque dix ans d’expérience scénique et l’enregistrement de trois démos, les musiciens se sont en quelque sorte « aguerris » pour améliorer leur style et le retravailler. Le résultat, c’est un premier album « Plèbe » sorti en 2007 et en ce début 2010 c’est la présentation du second opus « Congo Square » pour enfoncer le clou tout simplement. Alors, PLEBE c’est du nu-métal, du rock alternatif, du métal/rock ou autre chose ? Nous allons essayer d’y voir un peu plus clair après plusieurs écoutes évidemment.

Dès les premiers titres on sent la grosse influence de MASS HYSTERIA, mais aussi pour les plus anciens de NO ONE IS INNOCENT. Le quatuor de Bayonne semble donc prendre la suite de ses ainés mais en s’efforçant de nous proposer des compositions bien personnelles.
Nous avons droit en fait à du gros rock puissant, arraché, souvent propulsé par de grosses guitares proposant des riffs bien métal, mais pas seulement. Le chant est en Français bien sûr et l’exercice est d’autant plus difficile dans le genre. Mais la voix claire passe bien et fait circuler un courant chargé d’émotions entre envolées énervées, chant éraillé et écorché flirtant avec des screams. Les moments de calme relatif sont bien étudiés et ne tombent jamais dans un sentimentalisme mélo à deux sous. Ces moments annoncent toujours l’orage bien rock’n roll avec les grattes qui se taillent la part du lion et une basse qui fait un boulot énorme il fallait le souligner.
Pour épicer les morceaux on n’hésite pas à employer par exemple du violoncelle dans l’instrumental « Mental », du violon et violoncelle encore pour « Enjoue » et même de la guimbarde dans « Tourne ». Les musiciens se permettent aussi certaines improvisations jazzy par exemple pour le dernier titre « Mélodie ».

Au final,il convient de s’attarder sur cet album pour en dénicher toutes les subtilités qui n’apparaissent pas tout de suite. Sous une carapace de gros rock « riffu » se cache une certaine réflexion se traduisant par des textes recherchés et le tout est assez accrocheur il faut bien l’admettre.
Dernière question, à qui s’adresse « Congo Square » ? Et bien à tout amateur de rock puissant et émotionnel de qualité tout simplement.