CHRONIQUES ALBUMS

Ahh la fraîcheur du premier EP d’un groupe ! Le groupe du jour se nomme Aesmah, n’existe que depuis deux ans et nous vient tout droit de Vienne, au sud de Lyon. Il nous propose de découvrir son tout premier EP fait maison et autoproduit, sorti en décembre 2009 et intitulé assez sobrement « Hegemony ». Composé d’un bassiste / chanteur, de deux guitaristes, d’un claviériste et d’un batteur, ce combo français revendique sur son myspace des influences telles que Dark Tranquility, Swallow the Sun ou encore Hypocrisy. L’artwork est assez étrange et pas désagréable (bien que le titre de l’album soit peu visible dessus). On part donc d’un pied relativement bon en insérant la galette dans le player, en espérant qu’elle soit bien croustillante !


Au niveau de la production, on ressent beaucoup d’efforts, pour un son relativement bon, bien qu’imparfait. Mais au niveau musical, au final ? Eh bien ça envoie plutôt bien ! La musique d’Aesmah est assez bien résumée par les groupes précédemment cités, on est dans un death assez mélodique, sans tomber pour autant dans le stéréotype. Même l’utilisation du clavier passe plutôt bien, ce qui n’est pas toujours évident dans les groupes de ce style. On démarre l’écoute par « Ungenerate Human State », qui est un bon départ, entre des passages death et gutturaux et d’autres plus lents où la voix semble plus incanter que réellement chanter. Avec ses claviers et son refrain catchy, on adhère, bien que la production ne soit pas à la hauteur de la composition. « Betrayal », son solo sympathique et bien placé, son break aux claviers et sa fin douce sont tout aussi agréables. « Dementia » et ses riffs travaillés font également plaisir à entendre. Mon coup de cœur de l’album reste le titre éponyme, « Hegemony », avec ses nombreux changements de rythme et ses claviers évoquant des influences celtiques / folk. Plus violente dans ses couplets, « Absolute Path » offre de nombreux contrastes et changements de rythme, peut-être même un peu trop. Aesmah termine le travail avec une instrumentale appelée « Above Me », démarche pas forcément très originale, mais qui se laisse agréablement écouter.

Au final, que retenir de cet « Hegemony » ? Tout d’abord une technique appréciable, des compositions solides, une bonne digestion des influences et une belle envie d’en découdre. Sans révolutionner le genre, son écoute est un moment agréable. On attend donc la suite, avec, on l’espère, davantage de moyens dans la production pour donner encore plus de relief aux compositions pleines de talent d’Aesmah !