CHRONIQUES ALBUMS

Les Français de Stolen memories sortent leur premier album en autoproduction intitulé « The strange order » et pourvu de 8 titres résolument prog très largement influencés par les Dream theater, Symphony X, Vanden plas et consors ! L’enregistrement est quant à lui très soigné et les 5 musiciens sont talentueux, un bon mélange qui pourrait bien leur apporter la gloire d’une certaine manière!

Stolen memories, ce sont surtout des rythmiques endiablées, appuyées par des mélodies fascinantes et des passages instrumentaux de haute volée ! Tout ça est sans rappeler le groupe métal prog Français du moment qu’est Spheric universe experience…
Mais le mot d’ordre des Lyonnais semble plutôt être la technique. En effet, tous les titres sans exceptions sont construits autour de riffs bien élaborés et des structures alambiquées mais bien aérées. Prenez le morceau « The gift » et écoutez le solo de guitare de Baptiste Brun qui est majestueux !
La voix de Najib Maftah est assez conventionnelle dans l’ensemble, en général c’est assez difficile de sortir de l’ordinaire niveau timbre de voix dans le prog…mais il s’en sort plutôt bien, surtout au niveau de la tonalité (même si la voix n’est pas mixée pour le mieux). Autre chose qui est à souligner, le jeu de clavier d’Alexis Armion qui est plus que génial, pourtant autodidacte, il nous livre des arpèges ou des parties de furieux comme sur « Under the rain » par exemple. Quant à la section rythmique basse/batterie, rien à dire, c’est pur, technique, efficace et en plus de ça, bien intégré dans le mix. Le dernier titre « My last resort » est une pure merveille, on y retrouve toute la technique des musiciens à tour de rôle, et aussi pas mal d’émotion ressort de ce morceau et ce n’est que bénéfique pour les oreilles !

Sinon dans l’ensemble, Stolen memories prouve que c’est un groupe de talent et ils n’auront sans doute pas de mal à se faire une belle place sur la scène prog Française voire Européenne, mais d’ici là il y a tout de même encore du travail pour rendre plus nettes et plus fluides leurs compositions, comme l’ont parfaitement compris Dream theater à lépoque avec « Pull me under » ou encore « Under a glass moon » qui semblent être des titres à la portée de Stolen memories mais quand même beaucoup plus considérés comme des hymnes ! C’est probablement la direction dans laquelle doivent aller les Frenchies pour se sortir des clichés ! En tout cas, je souhaite entendre parler d’eux encore longtemps… !