BORKNAGAR Universal [ 2010 ] |
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CD Durée : 46.54 Style : metal/black/folk/experimental |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 03 mars 2010 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Mais où donc était passé Borknagar depuis 2006? égarés dans une forêt? Drakkar bloqué dans les glaces? Pour le plus grand bonheur de tous, la célèbre formation est de retour avec un nouvel album, pour le moins très attendu! Car avec l'évolution impressionnante venant frapper de plein fouet le black metal norvégien (mettant en valeur des groupes d'avant garde tels que Manes, Arcturus ou Ulver) savoir quelle allait être la réponse de ceux depuis longtemps déjà considérés comme des compositeurs de génie ne pouvait être que des plus passionnante. 4 ans après « Origin », « Universal » ne failli pas à la réputation de ses créateurs; petits et grands, ouvrez esgourdes et mirettes et dégustez. Pour l'entrée en matière, Borknagar se la joue en mode « discrétion » avec une intro en douceur puis un lâché de meute pour un black metal vigoureux et typique de la scène norvégienne (« Havoc »). Guitares incisives, basse sous sous-jacente, classique, efficace, puis apparition de synthé qui donne une ampleur symphonique puis un passage en voix claire pour une transition plus mélodique et un retour à une explosivité qui...heu..oui, mais minute là! Nous n'en sommes qu'au premier titre et voilà déjà que les norvégiens mettent en évidence tout leur talent de composition avec deux premiers titres sans trop de surprise sonore mais qui déjà posent les bases d'un travail ultra équilibré et très réfléchi. Ce n'est véritablement qu'à partir du troisième titre, une sorte de ballade améliorée (« The stir of seasons ») qu'Universal s'affiche comme un album « pas comme les autres ». Avec un gros travail de basse, des sons claviers divers de deuxième plan et des changements vocaux captivants le titre emmène l'album vers un univers dépassant le cadre du simple black metal. La suite ne peut que le confirmer avec une trame sonore s'épaississant, un tempo changeant, des sons étranges surgissant de ci de là comme élément d'accroche permanente (avec des arrangements déjà apparus chez les feux Forlorn ou encore chez Atrox, encore de l'école norvégienne). Insidieusement, le degré expérimental du disque gagne en force, avec des samples, des transitions douces tout en touché pinceau à la batterie pour toujours retrouver une vigueur avec blast et gros riffs, et encore cet étrange chant clair très prenant, c'est vraiment du grand art. Fait incroyable mais Borknagar a encore évolué, abandonnant le black viking initial puis le folk acoustique suivant pour laisser libre cours à son imagination. Étrangement, mais après une première écoute, l'album ne donne pas l'impression d'un disque d'une telle envergure, puis en notant les divers éléments, cela donne : originalité maximale, technique optimale, intérêt majeur, émotion palpable et production à la hauteur de l'ensemble en bref, un énorme coup de cœur naturel à attribuer à « Universal » avec une sensation de vide incroyable après achèvement du dernier titre. Le metal scandinave est en pleine mutation et Borknagar l'illustre de la plus belle manière qui soit. Les produits norvégiens? Des sensations pures! |
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