CELESTIIAL Where life springs eternal [ 2010 ] |
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CD Durée : 56.38 Style : Ambiant/doom |
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TECHNIQUE |
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Chronique : 02 mars 2010 , réalisée par Oceancloud | ||||
Décrire cet album avec de simple mots est certainement aussi vain que de tenter de lui coller une étiquette stylistique. Créé en 2004, Celestiial est à la base le projet solo de l'américain Tanner Anderson, dont les précédents méfaits lorgnaient volontiers du coté du black metal (Autumnal winds, Azrael...). « Where life springs eternal » est le second full length du bonhomme, qui se voit cette fois ci épaulé par Jason Walton (Agalloch) à la basse et à la production. Avec Celestiial, point de black metal, mais un hymne à la nature torturé et spectral dont on ne ressort pas indemne. Ne vous laissez pas berner par les étiquettes Funeral doom qui fleurissent autour de cet album. Il n'est guère de point commun avec des formations telles que Thergothon, Shape of despair ou Evoken, non. Doom est un terme à la limite de l'acceptable, cette dénomination ne correspondant qu'avec les rythmiques immensément lentes, à la limite de la catatonie, effleurant tout juste une pulsation à la minute. Non, rien de tout cela ne peut à lui seul définir Celestiial. Celestiial est avant toute chose atmosphérique, hypnotique, profond et mélancolique. Tanner Anderson recherche à travers les lentes volutes de guitares répétées à l'infini et à ces hurlement décharnés et suicidaires, à instaurer un climat de mélancolie et de froideur. On ne peut même plus parler de riffs tant les notes se détachent les unes des autres et bourdonnent jusqu'à leur mort. Nous ne sommes pas non plus en terrain drone, pas assez de basses pour ça, mais l'idée de stagnation et de monotonie en est proche. Car Celestiial est monotone, trop sans doute pour la plupart des gens qui s'essaieront à son écoute. Mais le but n'est pas ici de créer de la musique, non, mais un climat froid et prenant au travers de ses notes sempiternelles et des samples les accompagnant. Ruisseau, pluie, chant d'oiseaux, Celestiial est proche de la nature, il s'en nourrit pour en retranscrire l'essence majestueuse et éternelle. « Where life springs eternal » développe ainsi une ambiance hors du commun, très immergeante pour qui y est sensible. Le souci est que cet album est aussi climatique qu'il est lancinant et monocorde. Il est difficile de s'immerger dans ce climat sans y percevoir l'ennui qui pointe le bout de son nez; Mais peut être est ce un but inavoué que de propager ce sentiment d'abandon à l'auditeur? Il faut en tout cas être un minimum entrainé à l'ambiant le plus minimaliste pour apprécier Celestiial. Peut on encore parler de musique? Aucune idée. Malgré tout, les sons façonnées par Tanner Anderson et sa bande nous emportent dans une ambiance hors du commun, propice à l'introspection. Sans doute trop hermétique et monotone pour le commun des mortels, on ne peut pas rester neutre devant cette galette: soit on aime, soit on déteste. Les esprits méditatifs y trouveront un havre de paix pour laisser leur âmes vagabonder au fil d'un ruisseau imaginaire, les autres n'y verront qu'ennui et somnolence. |
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