SIMPLE EXISTENZ Das leben vor dem tod [ 2010 ] |
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CD Durée : 54.00 Style : Dark metal |
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Chronique : 21 février 2010 , réalisée par SINISTRE.13 | ||||
Simple existenz est un projet solo sorti de l'imaginaire de Zorg, un des nombreux ex membres (guitare) du groupe de black metal allemand Nagelfar. Au vu de l'artwork certes réussi mais au graphisme très 'underground' nous pouvions esquisser quelques rictus craintifs à l'idée de devoir découvrir avec le plus grand sérieux cet opus au titre dès plus énigmatique 'das leben vor dem tod' que l'on pourrait traduire par la 'la vie devant la mort'. Un programme finalement plutôt alléchant pour les aficionados d'atmosphère crépusculaire ! Ce sentiment allait se concrétiser une fois les première notes jouées ! 'das leben vor dem tod' n'est effectivement pas un album fait pour animer les réceptions de mariage et autres fêtes à neuneu ! Disons qu'un enterrement serait plus approprié à la situation, tant le propos est glauque et empreint de mélancolie, une véritable exécution sonore dont l'auteur se plait à exhiber l'échafaud ! De l'aveu même de Zorg, celui-ci s'est évertué à vouloir au fil des ses expériences, de ces observations, dépeindre la personnalité de l'être humain, un long travail d'introspection, de recherche sur soi, qui est régurgité en quelques partitions et qui montre bien à quel point la complexité du sujet est importante ! Simple existenz n'est rien d'autre qu'un long voyage initiatique aux confins de son moi intérieur, à la recherche d'une lumière que l'on dit souvent être au bout du tunnel mais qui ne se montre qu'en de rare occasion ! Seuls les rayons lunaires éclairent un peu certains titres de leur clarté glacée, mais rien qui ne réchauffe les cœurs déjà bien abattu par le cynisme où le réalisme tentaculaire qui se déploie inexorablement au fil des minutes ! Nous sommes bien en présence d'un auteur très à l'écoute des us et coutumes de son monde, difficile alors de ne pas se sentir absorbé par le malaise et la mortifiante beauté de cet immondice en accord parfait avec son temps. La production très brute et légèrement brouillonne, notamment sur la batterie, apparaît non pas comme un défaut mais bien l'affirmation d'une personnalité, d'un inconfort d'écoute ancré dans le crédible ! Incroyable de penser que 'das leben vor dem tod' qui résonne déjà comme un classique, n'est le travail que d'un seul homme, tant la diversité est ici bien présente. Aucune lassitude ne semble pouvoir toucher l'auditeur, un léger phénomène d'accoutumance pourrait même se développer si vous n'y prenez garde, en particulier sur les deux morceaux de bravoure que sont 'der sterbende mann', longue complainte doom gothique superbe, et le non moins réussi 'die see' dont le feeling exprime à lui seul la solitude et la détresse d'un naufragé au milieu de l'immensité de l'océan... Zorg s'il n'est pas novice en la matière, du fait de son appartenance depuis des années au milieu des 'cavistes' confirmés, s'est attaqué au difficile exercice de la solo attitude. Bon nombre de prétendants avant lui s'y sont cassés les dents, mais le tour de magie (noire) est ici réussi haut la main. L'illusion se fait rapidement réalité et la violence toute psychologique de 'das leben vor dem tod' raisonne très longtemps une fois la messe terminée. À découvrir au plus vite. |
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