TOUNDRA Toundra [ 2009 ] |
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CD Durée : 38.04 Style : Post-core |
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Infos :Réédition de l'album de 2008 | ||||
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Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 11 février 2010 , réalisée par Oceancloud | ||||
Comme son nom ne l'indique pas du tout, Toundra nous vient du royaume d'Espagne, contrées assez peu réputées pour les styles post-quelque chose, je vous le conçois. Pourtant, ce quatuor surprenant a de quoi tenir la dragée haute à d'autres représentants réputés et établis dans le milieu. L'album dont il est question aujourd'hui est en fait la réédition de leur premier méfait sorti en 2008 sur moult petits labels espagnols; devenu pièce rare, vous l'aurez compris. Il leur aura suffit de franchir les Pyrénées pour venir se faire signer chez les français de Basement apes productions, jeune label qui monte et qui le mérite. Dénicheur savant de jeunes groupes méritants, le label sait aussi faire plaisir aux « clients » en produisant des supports aussi beau qu'originaux, j'en veux pour preuve le superbe cardboard (c'est le seul terme que j'ai trouvé pour décrire une sorte d'enveloppe cartonnée qui s'ouvre en deux pour libérer le Cd, si quelqu'un a mieux...), sobre et très classe, à l'artwork magnifique. D'ailleurs on pourrait faire une analogie entre ce support et la musique de Toundra: classe, épuré, directe, artistique. Au fil de ses 7 compositions totalement instrumentales, Toundra emprunte des sentiers connus, marchant dans les pas d'Isis ou Pelican, parfois de façon assez peu discrète d'ailleurs (on reconnaît souvent des gimmicks et des sons familiers) mais en se faisant pour ligne de conduite de ne garder que les bons cotés de leurs influences. Toundra aime la mélodie, les atmosphère, les grands espaces... à l'image de leur nom et de la pochette. Plus froids et mélancoliques qu'un Pelican, les espagnols savent créer des atmosphères tendues et nostalgiques, au travers de leurs murs de guitares et de savants crescendo acoustiques, tirés de leur amours post rock. « Bajamar » et « Orbita » invitent au voyage avec leurs magnifiques montées en puissance. « Genesis » et « Medusa » jouent quand à eux sur des mélodies très rythmées, tandis que « Pleamar » et « Tesalia » voguent sur des eaux paisibles et spleenétiques. Chaque titre possède sa propre empreinte, son propre univers. Tantôt calme et aérien, tantôt nerveux et percutant, Toundra ne faiblit jamais, ni en technique, ni en intérêt. Pourtant, susciter l'envie tout au long d'un album 100% instru n'est jamais joué d'avance. Pari gagné. Ce premier effort longue durée éponyme a de quoi ravir les amateurs de post-core. Une grande classe alliée à un songwriting (beurk les anglicismes!) soigné, Toundra montre une réelle maturité, malgré son jeune age. Assurément un élève remarquable dans la cohue post-musicale qui a tendance à tourner en rond. |
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