BRILLIANT COLDNESS
Poisonned reality [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 54.56
Style : Death metal
  Infos :Réédition de l'album de 2006
  Contact label : http://www.apollonrecords.nl
  Contact groupe : http://www.myspace.com/brilliantcoldness
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 09 février 2010 , réalisée par Oceancloud
   
Mais quelle affreuse pochette! Je sais que le contenu vaut plus que le contenant, mais il y a quand même un certain effort à fournir pour ne pas faire fuir le chaland et donner envie d'écouter l'intérieur. D'autant plus que ce « Poisonned reality » est déjà sorti en 2006 sur l'obscur label Eternity records. La réédition l'an passé par le non moins obscur apollon records aurait pu être l'occasion pour les ukrainiens de ravaler un peu leur artwork... Enfin bref, place au son, c'est bien là l'essentiel.

Et du son, pour y en avoir, y en a! Du gros, du lourd, du qui tache. On savait les groupes ukrainiens amateurs de black et d'idéologies nationalistes, on en découvre ce coup ci un autre élevé au grain du brutal death à l'américaine. Descendant des Cannibal corpse, Suffocation et autres immolation, Brilliant coldness brille effectivement par sa vigueur et sa brutalité. Amateur, à l'instar de ses ainés, de structures alambiquées et en perpétuel mouvement, les ukrainiens ne lésinent pas sur les gros riffs rapides, les blasts et les growls dénués d'humanité façon Martin Van Drunen (mais est ce que les growls ont un jour eu un soupçon d'humanité?). Très classique dans le fond, Brilliant coldness aurait pût n'offrir qu'une énième copie d'un genre prévisible, en se contentant d'envoyer la sauce sans nuance. Mais au contraire, leur salut vient de l'autre facette de leurs influences: le death technique. Il plane sur ce disque les spectres de Death et Pestilence (comment ça, ils ne sont plus morts?), plaçant la barre technique de cet album très très haut. Violent et ravageur certes, mais aussi inventif et mélodique, les ukrainiens usent de leur instrument avec vélocité et précision, dévoilant de splendides plans techniques et autres mélodies. Mention très spéciale à la basse, qui une fois n'est pas coutume, occupe un rôle vraiment central. Toujours audible et ronflante, elle est doté d'une vie propre, indépendante des guitares. La dessus, le mix est particulièrement généreux avec elle. Les guitares, d'ailleurs, parlons en. Ultra maitrisées, elles nous rappellent au bon souvenir des plus talentueux combos floridiens des années 90 (le break de « Cobweb of self destruction » est un hommage flagrant à Chuck Schuldiner... un peu comme le reste des morceaux d'ailleurs). Si vous recherchez un album capable de vous exploser la tête contre les murs, mais avec maitrise et distinction, essayez celui ci, vous ne serez pas déçus.

Quatre ans après sa première sortie, il est inespéré que ce album sorte de l'oubli, du fait de ses grandes qualités à la fois musicales et défoulantes. Sans doute trop près de ses influences, le résultat n'en est pas moins tout à fait savoureux, comme a pu l'être il y a peu Obscura. Brilliant coldness mériterait tout à fait une reconnaissance similaire et j'attends pour ma part impatiemment une suite à cet opus.







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