CHRONIQUES ALBUMS

Waouh, c’est tout ce que je peux dire face à une telle découverte. Et avec découverte je ne parle pas seulement de l’album mais de tout le groupe. "Fall of Icons" est le deuxième album « full-length » de Ikuinen Kaamos, et il m’a fallu refaire tout l’historique des démos et je peux vous assurer que cela en valait largement la peine.

J’ai fait un petit tour de leur discographie, qui contient jusque là un unique album, quatre démos et un EP. Commençant avec un Black plutôt banal le groupe a viré au Death/Progressif avec sa troisième démo. Et là, ça m’a ébloui. Déjà leur précédent album a été très bien accueilli par les critiques, suivis par une démo des plus merveilleuse (que je recommande vivement, d’ailleurs elle est en téléchargement libre sur le site du groupe).
J'allais oublier notre sujet là, "Fall of Icons". Bien que le style du groupe n’a pas trop changé depuis « The Forlorn » en 2006 mais dans certains passages on sent une touche qui nous est bien familière. Si je vous disais, son mélodieux, Death caverneux et rock progressif : mais bien sur...c’est Opeth. C’était déjà là bien avant mais là c’est omniprésent et j’avoue que ça m’a enchainé à cet album et ça a produit en moi le même effet que quand j’écoutais du Opeth pour la première fois. Mais il faut être franc, la copie a dépassé l’original, une bien meilleure harmonie dans les titres, de meilleures variations de tempo, un Death bien dosé régulièrement ponctué tantôt par un Metal Progressif dans « In Ruins » ou encore « Condemned » qui vire carrément au rock progressif « Apart » « Indoctrination of the Losts », parfois avec des passages black ultra rapides « Statues ».

Mais ce qui rend le tout si captivant est cette touche mélancolique qui plane sur les titres. Présentes à travers les quelques longs solos « Statues » ou des variations de rythmes aussi fréquentes que surprenantes surtout dans « Indoctrination of the Losts », qui est d’ailleurs l’un des meilleures pistes de cet album si ce n’est la meilleure.
Un petit bémol quand même, les guitares sont parfois un tout petit peu trop mises en avant et le volume de la basse est un peu plus faible qu’il le faut (« In Ruins ») et donc le titre manque de profondeur mais sinon la qualité est assez acceptable et nous fait pleinement profiter de l’album.
Il ne faut surtout pas oublier de mentionner l’excellent travail sur la pochette de l’album, un mélange de couleurs sombres et subtiles à la fois qui annonce déjà le contenu.

Au final seulement cinq titres pour un album, vous me direz que c’est peu mais vu la qualité et le rendement du groupe on est gâtés, et il n’en faut pas plus pour nous laisser admirer une telle merveille, à posséder absolument, formidable.