CHRONIQUES ALBUMS

Il faut bien avouer que le heavy n’a jamais été franchement ma tasse de thé. Cela est dû en partie, au fait que je n’ai que très rarement su apprécier le chant souvent trop impersonnel, typique de ce style. Néanmoins certains chanteurs réussissent à sortir du lot de par leur originalité comme Dickinson, Warrel Dane(Nevermore) ou encore…Blaze Bayley. Injustement décrié par les fans à l’époque de son passage chez Iron Maiden, le bougre n’en reste pas moins un excellent vocaliste, qui aujourd’hui encore, démontre avec ce quatrième album, des qualités plus que certaines.

On démarre sur les chapeaux de roue, avec un « watching the night sky »au rythme soutenu, aux riffs mélodiques puissants et au refrain particulièrement accrocheur ! Loin de se calmer, le groupe enchaîne les titres sans la moindre baisse de régime, alignant les morceaux énergiques et taillant la part belle au chant de Bayley sans sacrifier pour autant à l’efficacité de l’ensemble. Soutenus par une section rythmique impeccable, les riffs pêchus comme sur le très efficace « God of Speed » ne versent jamais dans la facilité ou la platitude. Il en va de même pour le chant de Blaze : mélodique à souhait et plein d’emphase, ce dernier donne à l’ensemble un souffle épique pas désagréable du tout. Tout juste pourra-t-on regretter qu’il soit parfois un peu trop sous-mixé. Ceci constituant le seul reproche que l’on pourrait adresser a la production de Jason Edwards (ex-Wolfsbane, un des premiers groupes de Bayley) par ailleurs impeccable.
A l’image de son prédécesseur, ce « Promise and Terror » évolue en partie dans les sphères du métal progressif et les quatre derniers morceaux illustrent parfaitement cet aspect puisqu’en réalité, ils n’en forment qu’un seul s’étendant sur plus de 20 minutes.

Voici donc un album de très bonne facture que nous sort encore une fois la bande à Blaze ! Après un « The Man Who Would Not Die » de haute volée sorti en 2008, les britanniques nous reviennent avec un album tout aussi riche et épique, qui devrait sans nul doute réjouir les fans de la première heure !