CHRONIQUES ALBUMS

Les Pays-Bas ont eu leurs heures de gloire dans le black-métal des années 90 et depuis, cette scène semblait un peu tombée en léthargie. Mais rassurez-vous, SAMMATH revient en force avec un nouvel opus, le quatrième en fait, pour nous réveiller d’entre les morts avec sept compositions incendiaires et sulfureuses. Fondée en 1994 par l’Australien Jan Kruitwagen réinstallé en Hollande et déjà inspiré depuis quelques années par le black des 90’s et la scène thrash des 80’s avec DEATHROW, CORONER et bien sûr METALLICA et EXODUS, l’entité venimeuse SAMMATH ne pouvait que mixer tous ces éléments pour nous infester l’esprit avec un black rapide et violent.

Et c’est chose faite avec ce nouveau méfait plus virulent, plus compact que jamais. En premier lieu on pense à MARDUK (période Légion) mais aussi à DARKTHRONE. C’est très rapide, très intense. C’est un black furieux pigmenté avec du death technique à l’image de cette masse monstrueusement efficace de riffs brutaux d’où il ressort par endroits un peu de mélodies maladives. Ces mélodies procurées par des soli virtuoses dans chaque compositions qui ajoutent un plus à toute cette violence dégagée et évite donc une certaine monotonie latente.
La voix est méchante et sale, elle vous crache du vitriol au visage à chaque envoi. Il faut noter le travail énorme de la section rythmique où la batterie est incisive, inventive, précise, ne se contentant pas de cracher des blasts non-stop et soutien vraiment le mur de guitare intense qui lui, assure un climat de mort, de guerre et bien sûr de satanisme profond. Tout cela entre dans votre esprit via les dérapages torturés et ciselés des six-cordes très aiguisées et aventureuses et il faut reconnaitre que c’est diablement bon à l’écoute, belle réussite.

SAMMATH avec « Triumph In Hatred » et sa pochette de cimetière réussie, remonte au créneau du black haineux et véloce ouvrant ainsi une nouvelle brèche dans les ruines du style pour nous rappeler la puissance et la noirceur ultime d’un certain métal extrême qui décidément arrive toujours à se renouveler, et c’est tant mieux.