CREMATORY Infinity [ 2010 ] |
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CD Durée : 46.40 Style : Metal/electro |
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TECHNIQUE |
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EMOTION |
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Chronique : 17 janvier 2010 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Bientôt 20 ans...dans un an Crematory soufflera effectivement ses 20 bougies ! Comment un groupe fait il pour se maintenir pendant tout ce temps sur les devants des scènes internationales? À vrai dire, il fait comme il peut... comme l'atteste une séparation en 2001. Face aux développements technologiques, à une émergence de groupes toujours plus nombreux et surtout, à une nouvelle demande de la part du public metal, nombreuses sont les formations ayant connu une période de gloire à la fin des années 90 à avoir abaissé le pavillon pour s'enfoncer dans l'ombre de l'anonymat. Mais les allemands n'abandonnent pas et voici Crematory de retour, et même si « Infinity » n'atteint pas l'apogée touchée avec « Act7 », le disque a tout pour attirer l'attention et de postuler au titre de meilleure réalisation depuis la reformation en 2003. Depuis les années 2000, le groupe avait déjà choisi la route de l'électronique pour renouveler ses sonorités. La modernité est elle forcément synonyme d'électronique? Toujours est il que Crematory a su tirer profit de ses expériences pour mieux intégrer les samples et sons synthétiques à ses compositions. Les fans retrouveront bien entendu les désormais invariables éléments ayant fait la force de l'équipe germanique : les alternances de chants death / voix claire, et toujours un gout et un talent prononcé pour les arrangements mélodiques. Alors oui, si le poids des années semble jouer sur le growl de Felix (ou est ce la qualité moyenne de la version promotionnelle fournie ?), qui paraît plus rauque, plus caverneux, le timbre clair constitue un des points forts d'Infinity et donne toute sa mesure sur les titres bien agencés d'un album renouant avec un aspect plus incisif. Le visuel rappelle aux mémoires les premières réalisations, les musiciens semblent indiquer leur volonté de retrouver leurs racines tout en restant dans cet esprit d'évolution sonore. Ainsi, l'éponyme « Infinity » ouvre l'album avec l'efficacité, l'alliance rythmique agressive/fond de synthé/samples fonctionnant parfaitement. Rompant avec l'aspect de facilité de « Klagebilder », se démarquant de la volonté de faire des tubes de « Pray », Infinity retrouve une orientation métal solide, même si, style oblige, les compositions conservent une évidente teinte de douceur (« Sense of time ») mélodique. Mieux employés, les samples s'intègrent alors parfaitement dans le décor; terminé l'esprit « dancefloor », il règne parfois sur Infinity une étrange texture synthétique accentuant parfois le caractère de puissance lourde de certaines pistes (« Never look back », « No one knows »). Chacun aura cependant son avis concernant l'intérêt ou non de ressortir les pianos et les violons pour les (in)dispensables ballades qui viennent casser un peu le rythme. Il fait en tous cas bon de retrouver un Crematory très affuté, engagé et solide sur un "Infinity" alliant puissance et mélodique, avec encore une petite touche de mélodramatique; et c'est reparti pour 20 ans... |
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