CHRONIQUES ALBUMS

Vont-ils tous revenir (ou presque), les thrasheurs fous des 80’s pour nous déchirer les cervicales et les neurones par la même occasion ? Au tour maintenant du groupe culte Canadien SACRIFICE de nous balancer dans les dents un nouvel album, celui de la re-formation, intitulé « The Ones I Condemn », après 16 ans d'inactivité studio. Je dis bien studio car dès 2007 ils sont réapparus sur scène pour les galops d’essai. Le line-up original constitué de Rob Urbinati, Joe Rico, Scott Watts et Gus Pynn reprend du service donc et il a la rage au ventre, cela se sent malgré le poids inévitable des années. Formé fin 1983, SACRIFICE influencé pa BLACK SABBATH, SLAYER et METALLICA lance les hostilités parmi les thrashers du mouvement initial, EXODUS, SADUS, OVERKILL, FIRBIDDEN etc…Difficile à l’époque de tirer son épingle du jeu, mais la formation de Toronto, pied au plancher fonce entre disques et tournées forgeant sa légende tout de même.

Revenons-en donc en cette fin 2009 avec la sortie de ce nouvel opus que nous allons écouter, analyser, disséquer, bref chroniquer pour vous chers lecteurs de Pavillon666.
Première audition en boucle, première constatation, le SACRIFICE des débuts est bien présent, cru, sauvage, sans compromis, avec tout ce qui a fait le charme de la formation à l’époque. Cela ressemble comme deux gouttes d’eau aux premiers opus mais avec une production bien actuelle et croyez-moi ça le fait, ça démoli tout, c’est imparable. C’est old-school d’accord on ne reviendra pas la dessus, mais c’est toujours aussi furieux et énergique, c’est un char d’assaut qui fait mouche et touche d’entrée sa cible, en l’occurrence nos conduits auditifs qui n’en croient pas leurs oreilles. C’est toujours aussi magique et percutant.
Mettez le son à fond et balancez vous contre les murs avec par exemple, « The Ones I Condemn », « Give Me Justice », « Hiroshima ». Les compositions, très speed mais très simples sont efficaces mais il faut aussi apprécier des mid-tempos avec basse monstrueuse (« Tetragrammaton ») à la SLAYER, c’est vraiment mortel comme les thèmes choisis par le groupe tels la mort et l’au-delà. Vous serez assaillis par des riffs tranchants, des power-chords à go-go et des soli perceurs de tympans (« The Devils Martyr »). Vous ne verrez pas passer les 45 minutes d’enregistrement offertes par cette galette, c’est vous dire.

Avec « The Ones I Condemne » la messe noire du thrash dans ce qu’elle a de plus venimeuse et malsaine est dite. Cet album est donc imparable, inévitable, c’est ce qui nous a été présenté de mieux ces derniers temps parmi les retours des formations d’il y a presque trente ans. Ce skeud fera un malheur chez les métalleux ayant vécu l'émergence du style, mais aussi ravira les nouveaux venus dans la famille métal, cela ne fait aucun doute.